Conférence climat de Paris: pas d’accord à n’importe quel prix

 

A quelques mois de la COP21, qui va tenter d’arriver à un accord pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C d’ici à la fin du siècle par rapport à l’ère pré-industrielle, l’ambassadrice climat de la France se dit raisonnablement optimiste.

Pour une raison très importante, explique-t-elle: tous les pays souhaitent finir cette négociation. Ils pensent que c’est le moment. Ce ne sera sans doute pas un accord qui pourra tout résoudre, mais il y a suffisamment de réflexion et de préparation dans chaque pays pour que nous y parvenions, estime-t-elle.

L’idée, c’est qu’il ne reste que quelques arbitrages (à décider) à Paris, souligne Mme Tubiana. L’accord qui devrait être conclu est un équilibre politique, c’est un paquet. D’ici fin octobre, nous aurons les grandes lignes du paquet mais il y aura sûrement de la négociation jusqu’à la fin.

En cas d’échec, il n’y aura pas d’effondrement, mais un très grand découragement, estime Mme Tubiana, soulignant que tout le monde en a marre de négocier. Si les pays n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur un texte, c’est la responsabilité de la présidence, et donc de la France, d’en proposer un autre. On pourrait essayer de recommencer l’année prochaine, mais la communauté internationale s’était donné cette date (celle de Paris, Ndlr) pour y arriver, rappelle-t-elle.

Evoquant les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour après 2020 annoncées par plusieurs pays, Mme Tubiana estime qu’il faudra tenter de les réévaluer. Il faut considérer que les engagements annoncés seront des +minimums+ et que les pays pourront faire davantage, souligne-t-elle.

(©AFP / 03 avril 2015 20h38)