COMMUNALES-2016 : le RPM et d’autres partis violent la loi électorale

Dans les six communes de Bamako, le Rassemblement pour le Mali (RPM, parti au pouvoir) a violé la loi n°06-044 du 4 septembre 2006. Et à l’intérieur aussi, le constat est quasiment le même.
Alors que le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita est engagé à appliquer la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives, le RPM est la première formation à ne pas respecter cette disposition légale pour les communales du 20 novembre. Un constat qui agace l’opposition.

L’Union pour la République et la démocratie (URD), qui a attiré l’attention des hommes de médias sur la question le jeudi 10 novembre, a dénoncé le peu d’empressement du parti d’IBK à appliquer la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre.

Selon les responsables en charge de la question électorale, dans les six communes du district de Bamako, le RPM a violé la loi n°06-044 du 4 septembre 2006 modifiée portant loi électorale dans quatre circonscriptions électorales. Et à l’intérieur aussi, le constat est peu reluisant.

« La majeure partie des formations en compétition sont en violation flagrante de la loi. Le motif ridicule avancé par la justice malienne est l’absence de décret d’application de la loi sur le genre. Dans le même temps, comme le RPM savait que cette loi n’allait pas être appliquée par la justice, il n’a ni respecté la loi dans l’établissement de ces listes ni initié de recours pour réclamer son respect », a indiqué la présidente de la Commission électorale,
Kadiatou Coulibaly.

Et de déplorer que la somme de 300 millions de F CFA que le président de la République a octroyés aux femmes candidates pour les soutenir allait servir mieux si son parti avait respecté la loi.

« Le meilleur soutien dans le contexte actuel passait forcément par l’application correcte de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures de promotion du genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. Le président et son gouvernement devaient y veiller. J’ai envie de lui dire ici que les femmes du Mali ont besoin d’une solidarité vraie et non mégotée… »

Bréhima Sogoba
L’Indicateur du Renouveau 11/11/2016