COLONEL HASSANE AG MEHDY DIT JIMMY LE REBELLE «Nous pensons que ce pays est fatigué, les gens ont besoin de changement et il ne peut avoir ce changement que lorsqu’on permette à chacun de voter librement…»

Qui sera le prochain Président de la République du Mali ? Les Maliens le sauront dans
quelques semaines après une présidentielle qui s’annonce rude dont le 1 er tour est prévu pour
le 29 de ce mois. En raison du contexte sécuritaire assez difficile dans plusieurs régions du
Mali et l’acheminement du matériel électoral, ils sont rares à croire au bon déroulement du
processus.
Selon la Coordination des Mouvements de l’Entente(CME) et tous les signataires de l’Accord
d’Alger, ‘’ il sera difficile d’acheminer le matériel électoral et sécuriser les élections de
Tombouctou à Ménaka. Or, il se trouve que la CME constituée des groupes armés de la
Coalition du peuple pour l’Azawad(CPA), Congrès pour la Justice dans la Azawad(CJA), le
Mouvement pour le Salut de l’Azawad(MSA), le Mouvement Populaire pour le Salut dans
l’Azawad (MPSA) et le Front Populaire de l’Azawad (FPA) est tout à fait out du processus.
Au cours d’une sortie médiatique, le secrétaire général du FPA, le Colonel Hassane Ag Mehdy
, non moins coordinateur des forces armées de la CME trouve que ‘’malgré notre
détermination, malgré notre présence sur le terrain ,malgré tous les efforts que nous
sommes en train de fournir pour que ces élections se passent très bien, il sera très difficile
qu’on fasse ces élections sans dépasser l’étape de l’exclusivité’’. Pour preuve, le colonel
dira l’élection est quelque chose de très sensible. La première étape est selon lui,
l’acheminement du matériel.
Pour sa part, ce matériel qui doit être reparti entre toutes les circonscriptions électorales a
besoin d’abord d’un aspect de sécurité bien réfléchi et bien encadré avec la volonté de tous.
‘’ Je pense qu’aujourd’hui ,acheminer ce matériel, je ne dis pas que c’est impossible mais,
c’est sera très difficile sans la collaboration de tous. Et je pense aussi que même par
rapport à la sécurisation des élections elles-mêmes, par rapport à la sécurisation des

urnes, à la sécurisation des axes routiers qui mènent aux régions, aux urnes, malgré tout,
il est nécessaire que les gens se donnent la main et se complètent’’, a indiqué le Colonel
Mehdy.
Le Col HassaneMehdy dira que la CME est prête à jouer sa partition pour la sécurisation
des élections et toutes autres actions dans le cadre de la paix.
B. coulibaly

Face à l’insouciance de l’Homme Politique Malien
« Nous devons saisir notre Bulletin de Vote »
Le Président de la République El hadj Ibrahim Boubacar Keita dit Boua doit avoir des nuits
très courtes depuis sa déclaration de candidature. En effet Boua a décidé de ne pas céder
son fauteuil aux papas d’aucun malien, et cela la constitution lui concède « il a droit à se
présenter pour un second et dernier mandat ».
Son 1 er mandat prendra fin le 04 septembre 2018, après les élections qui se dérouleront le 29
juillet pour le 1 er tour et en cas de second tour le 12 aout 2018.
La fin du mandat de Boua traverse des turbulences, entre les attaques terroristes au Nord et
au centre du pays s’ajoute des soulèvements populaires à Bamako, Fana, SEGOU, Kenieba et
récemment Sévaré puis Gao en 48H d’intervalle.
Les médecins, les commerçants les transporteurs ne finissent pas avec les grèves ;
l’opposition qui organise des marches qui sont soit réprimées soit autorisées suivant
l’humeur du gouvernant. Ces turbulences démontrent du malaise profond que vivent les
maliens avec les 5 années de gouvernance de Boua.
Malheureusement le débat politique n’augure pas des lendemains meilleurs pour les
maliens ; nous avons simplement des échanges futiles entre les camps opposés avec comme
slogan
« Boua ba bla »* ou « Boua ta Bla »* où est le débat intellectuel ?
Les hommes politiques se soucient-ils de la santé des maliens ? ; Se soucient-ils du bien être
des maliens ? ; Se soucient-ils du contenu du panier de la ménagère ? ; Se soucient-ils de la
sécurité des maliens ?
Je dirais non à toutes ces questions, ni l’opposition ni la majorité ne nous apporte des
réponses aux préoccupations des maliens. Ces questions légitimes que tout peuple a le droit
d’aspirer. Le peuple malien doit se réveiller du sommeil léthargique, il doit se battre avec
leur arme, cette arme qui a le pouvoir de faire et défaire, cette arme qui donne l’espoir oui
cette arme c’est « notre bulletin de vote ». Cette arme qui a le pouvoir de faire ou de
défaire, mais aussi qui donne de l’espoir.
Les politiciens doivent avoir peur avant de déposer leurs candidatures à la cour
Constitutionnelle ; car ils doivent savoir qu’une élection est comparable à un examen de
conscience avec objectif de résultat. C’est pourquoi, nous devons tous réfléchir, écouter,
juger et choisir avec la raison en saisissant notre redoutable bulletin de vote.
Réfléchissons, écoutons, jugeons et choisissons avec la raison et non avec le cœur.