Collectif des professionnels du secteur minier Exigence d’un système provisoire à la Chambre des mines

Les acteurs du secteur minier que sont le ministère des Mines, la Chambre des mines et une grande majorité des sociétés minières sont engagés dans un bras de fer dont la cause est liée à la non-tenue des élections initialement prévues en février 2016 puis reportées au 24 août 2016. Les professionnels du secteur minier ont décidé de ne pas rester les bras croisés face à la confusion qui règne à la Chambre des mines.

Réunis au sein d’un collectif, les professionnels du secteur minier ont décidé de prendre leurs responsabilités non seulement en tant qu’acteurs mais aussi en tant que citoyens, selon Ibrahima Kantao, qui était face à la presse le samedi 17 septembre à Bamako. A en croire Kantao, le Mandat du président de la Chambre qui avait été prolongé par l’article 44 d’un décret du ministère des Mines n’a plus de base légale.

En principe, il devrait revenir au Département de tutelle de confier la gestion de la Chambre des mines à un système provisoire à l’instar du Conseil transitoire mis en place à la Chambre de commerce et d’industrie(CCIM). Quand une situation similaire s’était présentée. « Le souhait de notre Collectif va dans ce sens », a déclaré Kantao.

Le système provisoire ainsi mis en place s’attèlerait à une relecture appropriée des textes encadrant le fonctionnement de la Chambre pour permettre de nouvelles élections. Pour le collectif, cette sorte de collège transitoire pourrait permettre de faire sortir la Chambre de l’impasse dans laquelle elle se trouve actuellement.

«Notre volonté est de contribuer à mettre rapidement un terme à la paralysie actuelle », affirment les membres du collectif.
Il est reproché à la Chambre des mines « la manipulation délictuelle des ressources financières et autres manquements qui sont mentionnés dans le rapport de contrôle de l’Inspection des Finances. Selon Mahamadou Samaké dit Sam de Randgold, la Chambre des mines octroie des indemnités journalières de 400 000F CFA comme frais de mission à l’étranger. « Le gouvernement du Mali ne donne pas à ses ministres 400 000F CFA par jour », a affirmé Sam.
Soumaila T. Diarra