CLIMAT ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE:L’AMAFINU éclaire les enjeux cruciaux du XXIe siècle

L’Association malienne des anciens fonctionnaires internationaux des
Nations unies (AMAFINU) a organisé jeudi dernier (24 juillet 2025) une
conférence-débat dans les locaux du bureau de l’Organisation mondiale
de la Santé (OMS) à Bamako. Inscrite dans son Plan d’actions 2025, cette
rencontre a réuni des experts, des partenaires techniques et des
représentants d’institutions autour de sujets d’intérêt majeur pour
l’avenir du pays.

«Le changement climatique et ses effets sur la santé» ! «L’intelligence
artificielle : défis et perspectives» ! Deux thèmes d’actualité au centre d’une
conférence-débat organisée par l’Association malienne des anciens
fonctionnaires internationaux des Nations unies (AMAFINU) jeudi dernier (24
juillet 2025) dans les locaux du bureau de l’Organisation mondiale de la Santé
(OMS) à Bamako.
Médecin et fin connaisseur des dynamiques climat-santé, Dr Salif Samaké a
d’abord attiré l’attention sur la montée des maladies hydriques, des virus qui
voyagent plus vite, des enfants sous-alimentés parce que les récoltes ne
suivent plus, et un système de santé qui s’essouffle. «La pollution n’est pas
une abstraction. Elle tue lentement et sûrement», a-t-il lâché. Expert en
Intelligence artificielle (IA), Yahya Coulibaly a ouvert un autre front en parlant
du «futur» qui se construit maintenant, parfois sans nous. «L’IA peut
révolutionner l’agriculture, les soins médicaux, les villes. Mais, elle peut aussi
aggraver les inégalités, nous rendre dépendants ou, pire, nous exclure d’un
monde piloté par des algorithmes qu’on ne comprend plus», a souligné
l’expert.
«L’Afrique n’a pas le luxe d’être spectatrice. Il faut une vision, une stratégie et
surtout une éthique», a-t-il insisté.  En tout cas, l’AMAFINU fait ce qu’elle sait
faire : réunir, poser les bonnes questions et surtout ne pas fuir les sujets
compliqués ! Elle agit comme un trait d’union entre ce qui se pense ailleurs et
ce qui se vit ici. «Éveiller les consciences, c’est déjà commencer à changer les
choses», a souligné sa présidente, Mme Aïda M’Bow. Elle a annoncé
l’organisation d’une conférence sur l’orpaillage dans la région de Falémé dès
novembre et d’un forum national sur le droit à la santé d’ici décembre. Le
message est clair : les anciens fonctionnaires ne sont pas là pour commenter
le passé. Ils veulent être utiles maintenant !
Sory Diakité

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