CHRONIQUE DE LA SEMAINE

A vrai dire, l’on a l’impression que les deux sérieux défis qui se profilent en face de nous semblent quelque peu mis dans des tiroirs aux abonnés oubliés. Déjà en fonction depuis près d’un mois et demi, les maliens attendent beaucoup de l’équipe du Docteur Cheick Modibo Diarra, qui en faite au lieu de faire face aux priorités, se livre plutôt à des vagues de nomination.
Alors que là, nul besoin de procéder à des changements, les ministres du Gouvernement de Transition devraient plutôt chercher à mettre leurs stratégies de travail en place, avant de procéder à des nominations qui ne se justifient pas selon le citoyen Lambda. D’aucuns pensent même à une chasse ouverte contre tous ceux qui ont occupé des postes de responsabilités sous l’ancien régime.

Au regard de l’évolution des évènements, les actes à poser devraient se porter sur la gestion rapide de la crise de la rébellion qui secoue le nord du pays depuis plusieurs mois. La situation qui prévaut en ce moment devrait être la priorité des priorités du Gouvernement de Transition. Ensuite, une fois cette crise gérée, il devrait être question d’établir un bon fichier électoral pour le peuple. Pourquoi ne pas établir un fichier biométrique (numérisé). Nul n’ignore que nombreux seraient les hommes politiques abonnés dans des vols qualifiés électoraux, pourraient tenter des actes pour le maintien de l’ancien fichier, sous le prétexte que le temps imparti (un an) est court.

Mais pour en, finir avec les contestations électorales, il nous faut obligatoirement un fichier numérisé. Voyons voire, dans les pays occidentaux, il n’est plus question de tourner autour du pot pour proclamer les résultats d’une élection : présidentielle ou législatives. Cette avancée est due à la bonne organisation qui règne dans ces pays. « Imité les pas d’un voisin ou de celui qui est censé être ton repère n’a jamais constitué de ridicule ». Il ne faudra pas surtout qu’un jour nous nous asseyons pour dire ceci : « Si l’on savait ». Sachez que, si je savais ne vient jamais avant. Cette phrase intervient toujours après un forfait. Donc il nous appartient de faire énormément attention, car les temps filent vite. Un an c’est beaucoup si l’on parvenait à gérer tous nos problèmes ; mais 12 mois sont peu, si l’on retrouvait avec « Zéro résultat » à la fin de la mission du Gouvernement de Transition de Cheick Modibo Diarra.

Bref, en dépit de tout, ce qui semble primordiale pour nous maliens aujourd’hui et dans l’immédiat, c’est la reconquête du Nord du pays, qui se trouve occuper depuis le 17 janvier dernier par des rebelles, des bandits, des islamistes et autres terroristes venus de tous les horizons.

Par Zhao Ahmed A. Bamba

Le Coq 15/06/2012