Chronique de la semaine: Le président Burkinabé joue-t-il franc jeu dans la gestion de la crise mali

Le fait de recevoir dans son pays, des leaders rebelles, terroristes et islamistes, le médiateur de la crise malienne pourrait ne pas avoir de résultat satisfaisant auprès des membres du MNLA, d’Aqmi et d’Ançardine, ce en dépit de toute considération. Ils seraient très nombreux parmi les maliens à se poser de nombreuses interrogations quant à une issue favorable à ces négociations. D’où cette autre question : Le président Blaise Compaoré se livre-t-il à quel match ? A ce jour, aucun citoyen lambda (malien) ne comprend les raisons de ces multiples rencontres entre un homme, qui est considéré comme l’aile dure des présidents de la région Afrique de l’Ouest et des bandits armés qui empêchent depuis le 17 janvier 2012, les paisibles populations du nord malien de dormir à leur faim…

Cette autre question qui dit ceci : « Quelle crédibilité ont ses rebelles et ses terroristes pour être écoutés par le Président Blaise Compaoré, qui faut-il le rappeler n’est pas n’importe qui au sein de la CEDEAO? Ce dont les dirigeants de la CEDEAO devraient comprendre dans le cas précis de la rébellion qui secoue le nord du Mali, est que ces rebelles, ces terroristes et autres islamistes ne sont pas crédibles pour se retrouver autour de la même table avec les autorités maliennes des échanges de sortie de crise. Ils vont échanger sur quoi avec les autorités compétentes du Mali? Ceux qui clament ou qui croient que les autorités actuelles sous la conduite du président Dioncounda Traoré et du Premier ministre Docteur Cheick Modibo Diarra ne sont pas représentatifs, qu’ils se détrompent.

Ce sont ces rebelles, ces terroristes et autres islamistes qui ne représentent aucune structure et qui doivent immédiatement quitter les lieux et cela sans aucune autre forme de compromission. Ils ont occupé arbitrairement une partie de notre chère patrie par la force des armes, donc s’ils ne veulent pas renoncer à leur intention par la voie du dialogue, ils seront chassés de gré ou de force.

L’intégrité territoriale du Mali n’est pas négociable et n’importe qui tente ou qui tenterait de menacer cette intégrité, il sera mis hors d’état de nuire par l’ensemble des populations maliennes. Il n’y pas lieu de se baser ou de compter sur des soutiens sous-marins de qui que ce soi. Le Mali ne peut pas et ne doit pas être divisé après plus de cinquante d’indépendance et de vie commune entre fils maliens sans aucune distinction de quelque nature.

Le peuple malien demande à Iyad Ag Ghaly, Chérif Ag, et leurs complices de comprendre un fait : « Les ancêtres du Mali ne l’ont pas maudit avant de s’en aller ». Pour cette raison, ce ne sont pas des apatrides, des opportunistes, des terroristes, des islamistes et des bandits comme eux, sans autre qualification, qui pourraient permettre la division d’une patrie comme la nôtre. Que ces rebelles, terroristes, islamistes et bandits aient ceci dans leur tête : « Le Malien du Centre, le malien du sud, le malien du nord, le malien de l’ouest et le malien de l’est », en un mot, le malien tout court, doit se sentir chez lui quelque soit son lieu de résidence sur le territoire national.

Avec la multiplication des rencontres unilatérales entre ses rebelles, terroristes et islamistes et, le médiateur de la CEDEAO dans la gestion de la crise malienne, le citoyen lambda est très sceptique quant à la sincérité du président Blaise dans la gestion équitable de cette crise, qui ne se justifie aucunement. Bon nombre de maliens, croient et demeurent convaincus que ces rencontres n’aboutiront à rien. Car, ceux en face du Président Blaise Compaoré ne sont pas crédibles. Ils ont leurs idées derrière leurs crânes. Ils ne sont que des spécialistes dans la roulette des autres dans la farine. Nul ne doute que pour arriver à réaliser leur rêve, ils n’essayent de voler la confiance des autres en organisant et multipliant ces rencontres sans résultats positifs.

C’est pourquoi, le citoyen lambda pense qu’il est grand temps, que les armes impriment leurs langages dans le nord du Mali, pour déloger ces sauvages épris d’atrocités sur de paisibles populations, innocentes et sans moyens de défense. En attendant de faire appliquer la loi des armes, nous osons croire, que animaux aux pattes humaines daigneront revoir leur position et renoncer à leur projet d’indépendance d’une quelconque république de l’Azawad.  

Contribution de Moussa Touré, enseignant à Sikasso

Le Coq 22/06/2012