CESSEZ-LE-FEU D’ANÇAR EDDINE : Les précisions de Mahmoud Dicko

Mahmoud Dicko, préside depuis 2008 le Haut Conseil islamique malien (HCIM).

Hier, on annonçait que l’organisation islamiste Ançar Eddine a accepté un cessez-le-feu proposé par le président du Haut conseil islamique du Mali. Dans une correspondance adressée à l’imam Mahmoud Dicko, les responsables d’Ançar Eddine annoncent qu’ils vont mettre fin aux attaques sur toute l’étendue du territoire et surtout au nord du Mali. Le président du HCI a confirmé cette information et dit vouloir rencontrer les autorités du pays.
Joint par la rédaction de Studio Tamani, le président du Haut conseil islamique du Mali confirme l’information. Mahmoud Dicko, qui ne doute pas de la fiabilité de la lettre, affirme que c’est le résultat d’une négociation qu’il a entamée depuis très longtemps. Cependant, le président du Haut conseil dit vouloir rencontrer les autorités avant tout autre commentaire.
Pour le HCI du Mali, cet accord de cessez-le-feu a été obtenu après de longs mois de négociations discrètes. Selon Mahmoud Dicko, son président, l’objectif est de mettre fin aux attaques récurrentes qui ont coûté de nombreuses vies. Le président du Haut conseil islamique estime que la suite à donner à cet accord sera déterminée après une rencontre avec les autorités.
Mahmoud Dicko est joint par Sékou Gadjigo : « Je confirme effectivement que j’ai reçu une correspondance de la part d’Ançar Eddine et ses alliés allant dans le sens d’accepter vraiment un cessez-le-feu. Parce qu’il y a très longtemps qu’on était dans cette démarche. Je leur ai envoyé une correspondance dans ce sens et beaucoup de démarches dans ce sens. Ils ont répondu. Il y a plus de 48 h que j’ai la correspondance. Donc cela prouve que c’est vrai ».
Par rapport à la fiabilité de cette lettre, l’imam déclare : « Non je n’en doute pas du tout, je ne doute point de l’authenticité de ce qui m’a été envoyé. Je sais ce que je suis en train de faire depuis très longtemps. Je préfère vraiment laisser ça comme ça avant que je ne rencontre qui de droit ».
T. S.