CERCLE DE DJENNE : Plus de 1600 nouveaux déplacés internes 

Mopti, juillet 2019. La majorité des personnes déplacées sont des femmes et des enfants avec des besoins spécifiques nécessitant une attention particulière (ONU-Mali)

Plusieurs villages dans les communes de Femaye et Derary, cercle de Djenné, situé sur la frontière de Soye, cercle de Mopti, sont sous forte menace djihadiste.

Les villages de Dankoussa, Dougouni-coura, Negou, Moupa, Méou et Nantimorè (commune de Soye cercle de Mopti) se vident de leurs habitants, face à l’ultimatum des djihadistes.

Cette situation intervient suite aux violences du samedi 10 avril 2021, qui ont repris entre chasseurs donsos et djihadistes, soldées par plusieurs morts.

Plus de 1600 nouveaux déplacés internes, dont plus de 600 enfants de moins de 12 ans et environ une dizaine d’orphelins et des malades se retrouvent dans une situation de précarité extrême. 

10 tonnes de petit mil, des masques de protection contre la maladie à coronavirus, des messages de compassion.

Voilà ce que la forte délégation conduite par le conseiller aux affaires économiques et financières, accompagné des services techniques du Développement social, de la Santé, de la Protection civile et de l’armée, sur instruction du gouverneur de la région de Mopti, le colonel major Abass Dembélé, a apporté, dimanche 18 avril 2021, à plus de 1600 déplacés du site de Diaba peul, dans la commune de Fakala, cercle de Djenné.

Selon Ousmane Diallo « CAEF » Gouvernorat Mopti, aujourd’hui, le constat fait sur le terrain montre que plusieurs villages, dans les communes de Femaye et Derary dans le cercle de Djenné, situé sur la frontière de Soye, cercle de Mopti, sont sous forte menace djihadiste.

Les villages de Dankoussa, Dougouni-coura, Negou, Moupa, Méou et Nantimorè « commune de Soye cercle de Mopti » se vident de leurs habitants sous ultimatum djihadiste. 

Cette situation intervient suite aux violences du samedi 10, 12 et 13 avril 2021 qui ont repris entre chasseurs donsos et présumés djihadistes avec un bilan conséquent de plusieurs morts et des blessés.

Là, il ne s’agit aucunement de conflit intercommunautaire, précise les autorités, mais une situation regrettable qui met en mal l’accord de cohabitation pacifique entre les communautés du cercle de Djenné, signé en août 2019. 

Extrait II : Ousmane Diallo «Caef» Gouvernorat Mopti, c’est déplorable, constate les autorités locales, que les violences ont contraint les populations à une vie, de déplacement et de souffrance.

Pour Alou Sissoko, maire de Fakala, et Diadié Kane Diallo, chef de village Diaba peul, toutes les voix sont unanimes qu’il faut privilégier la voix de la raison : celle pour chacun de mettre en avant certaines vertus cardinales, telles que l’ouverture d’esprit, la patience, l’humilité et la tolérance et le vivre ensemble.

Zan Diarra

Source: Soleil Hebdo