Centenaire de la révolte des Bwa La jeunesse Bwa à la recherche de son identité

La jeunesse Bwa pour la culture et le Développement, en partenariat avec l’Association Institut des cultures Bwa et le groupement des jeunes et sympathisants de Poromu, a organisé une conférence débat sur la révolte des Bwa de 1915 à la Maison des Aînés, le samedi 12 novembre 2016.
Quelles leçons d’histoire ?, Quels enseignements pour la jeunesse ?, quels repères pour la reconstruction du Mali, telles ont été entre autres questions auxquelles a tenté de répondre le conférencier David Coulibaly, chargé d’appui à la cellule de décentralisation et homme de culture. En prenant la parole devant les jeunes Bwa venus nombreux, il a fait savoir que l’événement est transfrontalier car il se passe au même moment qu’au Burkina car il y a les Bwa dans ce pays frère du Mali. Il a demandé aux jeunes de revenir aux valeurs de bases, aux fondamentaux sinon tout le monde est désespéré. Il a expliqué les circonstances de cette révolte et a indiqué qu’elle a commencé en 1915 et s’est achevée en 1916. Pour lui, l’aspect négatif de cette révolte a été l’anéantissement de l’économie, des activités. Il a indiqué que lors de cette révolte, le peuple Bwa a montré qu’il est un peuple de courage, d’abnégation, de franchise et de don de soi. Selon lui, l’ancrage institutionnel en était la cause car le blanc s’est mêlé de l’organisation du peuple Bwa. Le conférencier s’est interrogé si les jeunes d’aujourd’hui sont prêts à se sacrifier pour la nation. Il a invité les jeunes à revenir à la case de départ, de se méfier du goût de la vie actuelle. Selon le conférencier, si les jeunes ne peuvent pas résister aux luxes, ils resteront fragiles. Il a souhaité que cette conférence inspire les jeunes pour un Mali uni et prospère. Le président de jeunes, Ambroise Dako a fait savoir que cette conférence a une importance capitale pour eux car elle montre la profondeur des luttes, des symboles qu’il faut interpréter. Tour à tour d’autres intervenants comme l’ancien ministre Ousmane Sy et Richard Toé ont intervenu pour dire que ce qui nous ait arrivés aujourd’hui découle de nos propres comportements. Selon Sy, nous avons combattu la diversité alors qu’il faut assumer notre diversité pour sauvegarder notre diversité. Selon lui, nous dévons utiliser notre diversité pour régler nos problèmes. Il dira que la crise n’a jamais tué un peuple, d’ailleurs au contraire, elle peut être une opportunité pour construire un Mali glorieux. Il s’agira donc de retourner à nos valeurs, a indiqué M Sy. Pour sa par M Toé a demandé de revoir nos langues et l’orientation de notre politique économique.
Fakara Fainké