CAN 2017: une RD Congo réaliste surprend le Maroc

Premiers pas frustrants pour les Marocains dans cette CAN 2017 à Oyem. Bien que dominateurs, les Lions de l’Atlas ont cédé face à la République démocratique du Congo (1-0). Junior Kabananga a inscrit le but de la victoire des Léopards qui prennent le pouvoir dans le groupe C.

Emmenée par son ambitieux sélectionneur Florent Ibenge, la République démocratique du Congo a connu un premier match difficile dans cette CAN 2017 au Gabon. Le Maroc a malmené la sélection congolaise. Mais le vieil adage « dominer n’est pas gagner » s’est vérifié sur la pelouse peu reluisante du stade d’Oyem : c’est bien la RDC qui l’a emporté sur le plus petit des scores (1-0).

La barre sauve la RDC d’entrée

A l’issue des 45 premières minutes, la tendance est pourtant clairement en faveur des coéquipiers de Mehdi Benatia, capitaine des Lions de l’Atlas. On joue depuis seulement deux minutes quand le sort contrarie Mbark Boussoufa. A l’entrée de la surface, le milieu offensif reprend une passe de son coéquipier Aziz Bouhaddouz. Mais son tir vient s’écraser sur la barre transversale de Ley Matampi, le portier congolais, impuissant mais chanceux sur cette première salve marocaine.

Les Marocains ne parviennent à cadrer leurs tentatives mais ils s’installent dans le camp des Léopards et maintiennent la pression. Mehdi Carcela et Nabil Dirar multiplient les montées dans le couloir droit. La RDC ne répond que par deux tentatives sans grand danger de l’attaquant Cédric Bakambu et du défenseur Chancel Mbemba. Quand la fin du premier acte est sifflée, le score est nul et vierge, mais le Maroc a pris l’ascendant.

Kabananga donne une leçon de réalisme

Le début de la seconde période ne change pas la physionomie de la rencontre. Florent Ibenge, qui a laissé Youssouf Mulumbu et Dieumerci Mbokani sur le banc des remplaçants, voit ses joueurs laisser aux Marocains la possession de balle. Mais si leurs adversaires ont manqué de réalisme, les Léopards se montrent plus adroits. Firmin Mubele envoie un centre-tir mal apprécié par Munir Mohamedi, le gardien marocain. Le poteau repousse le cuir plein axe et Junior Kabananga pousse le ballon au fond des filets d’une frappe pied gauche (55e). Après avoir fait le dos rond, la RDC prend la tête.

Frustrés par ce scénario, les joueurs d’Hervé Renard maintiennent leur mainmise sur le jeu et tentent d’accélérer. Les coups de pied arrêtés se succèdent, mais aucun tireur ne parvient à régler la mire. Les reprises de la tête fuient aussi le cadre. Le match s’emballe et les remplacements opérés donnent encore plus de rythme à une fin de rencontre tendue.

Matampi sauve la RDC

Le sélectionneur du Maroc lance Youssef En-Nesyri à la place d’Omar El Kaddouri (60e). Un coaching presque payant. L’attaquant de Malaga en Espagne passe tout près de l’égalisation sur deux frappes coup sur coup. Son premier tir est détourné de façon peu académique par Ley Matampi et sa seconde tentative plus tard s’envole (70e). Côté congolais, Joyce Lomalisa Mutambala, entré à la place de Fabrice N’Sakala (65e), ne reste sur le terrain que 16 minutes : après un premier carton jaune pour gain de temps (74e), il est expulsé après un tacle très dangereux sur Faycal Fajr (81e).

La balle de match est pour Youssef El-Arabi, qui a remplacé Mehdi Carcela. Sur un long centre, le buteur passé par le Stade Malherbe de Caen surgit et place une tête à bout portant au second poteau. Mais il trouve sur sa route la main ferme de Ley Matampi (88e). Une sublime parade de la part du gardien qui permet aux Léopards de préserver leur avantage.

La sélection marocaine a des raisons d’être frustrée par cette défaite concédée contre la République démocratique du Congo (1-0). Les joueurs d’Ibenge n’ont pas été flamboyants, mais en alliant solidité et efficacité, ils s’offrent une entame idéale dans cette CAN. Les voilà en tête du groupe C avant leur rendez-vous contre la Côte d’Ivoire (le 20 janvier à 17 heures). Pour ne pas abandonner leurs espoirs, les Lions de l’Atlas devront se reprendre contre le Togo (le 20 janvier à 20 heures).

RFI