CAMPAGNE AGRICOLE 2017 Une pluviométrie supérieure à la moyenne et par endroits.

L’agence nationale de météorologie du mali annonce cette année une pluviométrie supérieure à la moyenne et par endroits. Elle conseille les paysans à suivre les prévisions météorologiques qui affichent une saison hivernale précoce.

La saison hivernale 2017 semble aller vite, déjà les premières pluies ont commencé à arroser plusieurs localités. Ce qui a amené les paysans à entreprendre leurs travaux champêtres, mais avec des doutes à savoir si c’est bien le début de la saison hivernale ou c’est tout simplement des pluies circonstancielles. Mais pour Mali-météo c’est bien le début de la saison hivernale au Mali qui s’annonce précoce cette année. Selon le chef prévisionniste Moussa Touré, cette information est issue du rapport de leur rencontre à Accra, au Ghana, dont la restitution a été faite à Kita le 24 mai dernier. Dans ce rapport, il ressort que la saison hivernale de cette année sera précoce et enregistra des excédents pluviométriques dans les régions de Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Ménaka, et le district de Bamako. Mais le reste du pays connaitra des précipitations moyennes. Pour cela Mali-météo a produit des conseils pour les producteurs cela compte tenu du changement climatique et d’autres paramètres difficiles à cerner du climat.
Dans les régions de Sikasso et de Ségou, certains paysans ont déjà fait leurs premiers semis car ces dernières années les pluies qui sont censées enclencher la saison hivernale n’ont pas été au rendez-vous. Une situation que les climatologues attribuent au phénomène du changement climatique qui crée des phénomènes spontanés que l’homme ne peut rien dans le bon déroulement des saisons. Tantôt des sècheresses, tantôt des inondations inattendues. Mais pour les paysans qui ont déjà fait les premiers semis, Mali-météo voit çà d’un bon œil, compte tenu de la situation précoce que les prévisionnistes ont annoncé cette année.
Joint par téléphone Moctar Dembélé, paysan à Lèrèsso, un petit village du cercle de Koutiala, affirme avoir effectivement fait des semis mais reste inquiet. A l’en croire, il est aujourd’hui difficile de cerner tous les contours des pluies saisonnières, or les paysans, n’aiment pas s’assoir dès qu’il y a des précipitations en milieu du mois de mai. Sinon, ajoute-t-il, nous avons eu les premiers plants l’année dernière au mois de juin, mais ils ont été asséchés par manque de pluie. Nous avons joint également des paysans à Sikasso et à Bla qui affirment tous être en plein pied dans l’hivernage. Souhaitons que cela puisse continuer pour le grand bonheur des producteurs.
Zoumana Coulibaly