brèves de l’indicatuer du renouveau 08/08/2016

SAN : visite de travail de la commission de l’éducation de l’Assemblée nationale
La commission de l’éducation de l’Assemblée nationale a effectué une visite de travail le jeudi 4 août 2016 à Tominian. Selon le chef de la délégation, l’objectif est de savoir si les fonds alloués aux préparatifs des examens de fin d’année ont été utilisés à bon escient. Il s’agissait aussi, pour les députés, de s’imprégner des difficultés rencontrées pendant le déroulement des examens dans le Centre d’animation pédagogique de Tominian.

KOUTIALA : don de céréales
Plus d’une tonne de céréales ont été offerts le vendredi 5 août 2016 à des familles démunies. Une cinquantaine de femmes et chefs de ménage issues de couches défavorisées ont bénéficié de ce don. Il est composé de mil, du riz et du sorgho. Cette donation du service local de la promotion de la femme de Koutiala s’inscrit dans le cadre de l’opération distribution gratuite de céréales initiée par le gouvernement.

SEGOU : rénovation du stade municipal
420 millions de F CFA : c’est la somme investie dans la rénovation du stade municipal. Les travaux ont débuté le jeudi dernier. Le projet prévoit également la réalisation d’un forage équipé et d’un château d’eau pour le stade. Il est financé par le Programme d’appui aux communes urbaines du Mali et la Banque mondiale. Son délai d’exécution est de 12 mois.

Rapatrié au Mali : le corps d’Adama Traoré enterré dimanche
Le corps du jeune homme de 24 ans, dont les conditions du décès restent à établir, a été rapatrié vendredi à Bamako. Faut-il le rappeler, Adama Traoré est décédé lors de son interpellation par les gendarmes le 19 juillet, à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise). Il a été enterré le dimanche 7 août à Bamako. Une salat janaza (prière mortuaire) a lieu ce vendredi, à 13 h 30, au Foyer Diderot dans le XIIe arrondissement de Paris.
Par ailleurs, Assa Traoré, l’une de ses sœurs, assure « qu’[ils] vont continuer [leur] combat ». Depuis le décès de la victime, ses proches réclament « justice et vérité » sur les conditions de sa mort, qu’ils estiment provoquée par une « bavure » policière. Une vérité pour l’instant difficile à obtenir. En cause, la communication évasive du procureur de Pontoise, Yves Jannier, qui n’a cessé d’omettre des informations pourtant présentes dans les deux rapports d’autopsie – notamment la présence d’un « syndrome asphyxique », qui pourrait avoir causé le décès du jeune homme.

Plainte pour violences volontaires ayant entraîné la mort
Comme l’expliquait Libération, les auditions des différents gendarmes présents ce jour-là révèlent en effet que la thèse de l’asphyxie est plus que plausible. Dans ces documents, un témoignage de l’un des agents est lourd de sens : « Nous nous jetons sur lui avec mes deux collègues […] Nous avons employé la force strictement nécessaire pour le maîtriser, mais il a pris le poids de nos corps à tous les trois au moment de son interpellation ». Adama Traoré pourrait donc avoir été étouffé dans le cadre d’un plaquage ventral, technique policière extrêmement controversée.
Contacté par Libération, Yassine Bouzrou, avocat de la famille, assure qu’une plainte pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner a été déposée vendredi matin. Elle vise les trois gendarmes intervenus pour interpeller Adama Traoré dans l’appartement où il s’était réfugié.
Jeudi, Mediapart affirmait que la juge d’instruction en charge de l’enquête ne disposait toujours pas des rapports médicaux des pompiers et du Smur, qui avaient tenté de réanimer le jeune homme. Des documents encore absents du dossier vendredi matin, selon l’avocat joint par Libération.

COMMUNIQUE DU PARENA
Halte au mensonge d’état et à l’humiliation de notre pays !
Le 20 juillet dernier, au lendemain de l’attaque meurtrière contre les FAMa à Nampala, le Parena avait, dans un communiqué, invité le gouvernement à « s’expliquer sur le nombre élevé de morts à Nampala, le sort des militaires disparus, le nombre réel de victimes, les carences du renseignement, l’inaction des forces et la nature des moyens mis à la disposition d’une unité couvrant une zone exposée et stratégique ».
Comme d’habitude, les autorités ont ignoré les appels à dire la vérité au peuple malien. Elles se sont enfermées dans l’intoxication et la manipulation de l’opinion nationale et internationale.
Le gouvernement avait refusé de communiquer sur le sort des disparus. Il a fallu une vidéo d’Ansardine annonçant et montrant cinq (5) jeunes militaires prisonniers pour que le gouvernement se décide à reconnaître que six (6) soldats maliens sont portés disparus depuis le 19 juillet.
Le président de la République et le gouvernement mettent le Mali dans une situation bien embarrassante et humiliante.
Incapables de doter les forces de moyens adéquats, incapables de mettre en place un système de renseignements pour orienter l’action des FAMa et les protéger, incapables de dire la vérité au peuple qu’ils trompent à longueur de journées, nos dirigeants sont en permanence dans le tape-à-l’œil et l’intox. Ils ont perdu toute considération aux yeux du peuple.
La dissimulation de la vérité aux familles et au peuple sur la détention de militaires par les jihadistes est inacceptable. C’est une grosse humiliation de notre pays et de notre armée.
Le président de la République qui a annoncé, dès le 19 juillet, que les assaillants de Nampala seraient traqués, devrait faire en sorte que les jeunes soldats retenus par les djihadistes rentrent à la maison au plus vite. Le peuple malien l’observe sur cette question et sur bien d’autres.
Un porte-parole des FAMa a souhaité l’union sacrée autour de nos forces qui mènent un combat difficile pour préserver la liberté du peuple malien.
Pour ce qui nous concerne, nous n’avons, jusqu’à cette date, émis la moindre critique contre les FAMa. Aujourd’hui comme hier, nous critiquons la mauvaise gouvernance, les surfacturations criminelles et les détournements qui empêchent les FAMa de relever le défi de la sécurité du peuple et de la défense du territoire.
Par ces critiques, nous défendons les FAMa.
Nous continuerons à dénoncer la gabegie, le manque de vision et d’ambition qui sont les obstacles à une véritable refondation de notre outil de défense, de renseignement et de sécurité.
Bamako, le 6 août 2016
Le comité directeur du Parena