brèves de l’indicateur du 16 mars 2018

MACINA : trois suspects et un notable accusé de complicité arrêtés

A Macina, les chasseurs ont pris d’assaut mercredi le marché de Matomo suite à des informations selon lesquelles 6 présumés djihadistes seraient présents dans la localité. Selon des sources locales, Ils ont arrêté trois personnes suspectes et un notable du village accusé d’être un complice des djihadistes.

 

NARA : il n’y a pas de pénurie d’eau à Nara, selon le maire

Contrairement à ce qu’avaient annoncé certains médias, il n’y a pas de pénurie d’eau à Nara. Selon le maire,  » il n’y a que de petites coupures d’eau dans la ville ». Pour Boubacar Coulibaly, en cette période de forte chaleur, la demande d’eau est forte. Mais avec l’arrivé de la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable, la situation s’est beaucoup améliorée.

 

IMMIGRATION : l’Algérie continue d’expulser

La semaine dernière, c’est un groupe d’hommes arrêtés à Ghardaia, à 600 kilomètres au sud de la capitale qui a été expulsé à la frontière avec le Mali. Plus de 120 personnes, des Maliens, mais aussi des Guinéens, des Ivoiriens, des Gambiens des Sénégalais et des Burkinabè ont été emmenés jusqu’à Bordj Badji Mokhtar, côté algérien, puis ils ont dû marcher jusqu’à In Khalil, côté malien.

Selon un communiqué de Human Rights Watch, ces migrants ont voulu rejoindre Gao. Ils ont alors payé un transporteur privé. Mais ils ont été attaqués par des hommes armés sur la route. Après deux jours de voyage, ils sont arrivés à Gao où ils ont été pris en charge par des associations.

 

KIDAL : le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga attendu à Kidal le 22 mars prochain

Le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, est attendu à Kidal le 22 mars prochain. Selon les autorités locales, cette visite s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix. Sa sécurité devrait être assurée par les membres de la Coordination des Mouvements de l’Azawad CMA.

 

SANTE : Selon la Somagep, «  la coloration de l’eau du robinet ne nuit pas à la santé »

A Bamako, la population dénonce la couleur l’eau du robinet. Selon plusieurs habitants, elle pourrait nuire à la santé. La société malienne de gestion de l’eau potable rassure. La couleur de l’eau n’a rien à voir avec sa qualité. Pour ses responsables, la coloration de l’eau du robinet est due souvent à la qualité des installations chez les clients.

 

TERRORISME

Pourquoi les jeunes rallient les djihadistes

« C’est le chaos partout au Nord », tranche Mohamed Touré qui erre depuis 2013 à la recherche d’un emploi. L’Accord pour la paix et la réconciliation, présenté comme l’antidote à tous ces maux, se met en œuvre à pas de tortue. « Tantôt la ville est occupée par le Gatia, tantôt par la CMA. L’Accord était censé rétablir la sécurité, mais c’est peine perdue », déplore Issouf Ag Agaly, enseignant à Ménaka. Le cantonnement des groupes armés et la réinsertion des personnes inactives sont à son avis la solution.  » Le chômage pousse les gens désœuvrés qui détiennent des armes à braquer les populations et les ONG et à commettre toutes sortes de bêtises », affirme Mohamed Maiga, commerçant à Gao.

 

REGIONS DU NORD

Sentiment d’abandon

Braquages, viols, engins explosifs improvisés, assassinats… tout le quotidien est rythmé de peurs pour les populations au Nord du Mali. Les quelques espoirs suscités par la signature de l’Accord pour la paix se sont dissipés. La présence des mouvements signataires, de l’armée malienne et des forces internationales ne parvienne pas à circonscrire un phénomène de plus en plus glaçant. » Depuis 2012, on est dans l’attente. On a l’impression d’être abandonnés, comme si on ne faisait plus partie du Mali ! « , s’emporte Oumarou Maiga, jeune chômeur habitant Ménaka. Il y a seulement deux semaines, un véhicule du gouvernorat de la région a été enlevé au centre de la ville, en plein jour. Pourtant, ce n’est pas faute de forces qui légitiment leur présence par les besoins sécuritaires de ces populations.

 

MORT DE MALIENS EN MEDITERRANNEE

Interrogations sur le bien-fondé de la colère d’IBK

Il ne faut pas, dans le débat sur les départs des jeunes Africains vers l’Europe et leurs corolaires que sont les naufrages en Méditerranée, chercher à tout prix un coupable à guillotiner quand on sait que les mouvements des populations sont malgré tout aussi un phénomène naturel dont les causes sont demeurées invariablement les mêmes au cours de l’histoire : soit ce sont les pays de départ qui chassent les migrants, soit ce sont les pays d’accueil qui exercent de l’attrait sur eux.

La nouveauté du phénomène réside dans le sens des migrations et des conditions dans lesquelles elles s’opèrent. Et c’est particulièrement là que la responsabilité des dirigeants doit être indexée ; eux qui devraient définir et mettre en œuvre des politiques migratoires qui ne compromettent pas l’équilibre du monde et qui respectent la dignité humaine.

Pour finir, l’on peut s’interroger en particulier sur le bien-fondé de la colère du président malien. L’on peut se demander, en effet, si ce tour de sang n’est pas feint.

Car, la responsabilité des dirigeants africains est largement engagée dans le fait que la Méditerranée soit devenue un cimetière à ciel ouvert de migrants africains et l’on aurait mieux compris un sursaut d’orgueil du gouvernement malien à plus d’engagement dans la lutte contre l’exode de ses jeunes compatriotes.

Le Mali bénéficie de la part de la communauté internationale de nombreux fonds aux fins de fixer les jeunes sur place, mais leur gestion, la formation des bénéficiaires et le suivi des projets posent problème.

IBK gagnerait donc à concentrer plus son regard sur ces dysfonctionnements qu’à vouloir jouer au corsaire en Méditerranée.

Source le Pays

 

SECURITE AU SAHEL : La méthode d’Africa Center Atlantic Council décriée

 

Que recherche le Centre Afrique du Conseil de l’Atlantique dans la crise sécuritaire du Sahel ? C’est la question qui taraude les esprits et intrigue en même temps.

 

Officiellement, on parle d’une rencontre où les autorités maliennes discutent de la situation sécuritaire au Sahel. En début du mois de mars, le Centre Afrique du Conseil de l’Atlantique a organisé une table ronde avec le chef d’état-major particulier du président de la République, le général de brigade Oumar Daou, et le président de la Commission nationale de défense, de sécurité et protection civile de l’Assemblée nationale, l’honorable Karim Kéita.

Dr. J. Peter Pham, vice-président du Conseil de l’Atlantique et directeur du Centre Afrique, a conféré avec le général Daou et M. Kéita et a souhaité la bienvenue aux participants.

Dans leurs interventions, le général Daou et M. Kéita ont évoqué l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel. Une situation caractérisée depuis le début de l’année 2018 par seize incidents terroristes qui ont coûté la vie à plus de trente civils.

Une occasion mise à profit par le général Daou pour faire comprendre que les Forces de défense maliennes manquent des ressources nécessaires pour améliorer l’appareil de défense et de sécurité du pays, de mettre en œuvre les réformes nécessaires et instaurer une paix durable au Mali et dans la région sahélienne.

L’officier général a également cité d’autres défis pour résoudre ce problème. Le général Daou a appelé à un plus grand engagement et soutien de la part de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et d’autres forces internationales opérant dans la région.

 

Des interrogations

Une discussion a suivi les remarques du général Daou et de M. Kéita, se concentrant sur le rôle du G5-Sahel dans les opérations antiterroristes dans la région et les prochaines élections locales, régionales et la présidentielle qui auront lieu au Mali entre avril et juillet de cette année.

En plus du chef d’Etat-major particulier du chef de l’Etat, le général Oumar Daou, et du député Karim Kéita,  plusieurs personnalités africaines ont pris part à la rencontre.

C’est surtout le choix des invités qui intriguent et fait penser plutôt à une sorte de lobby. Pour nombre d’observateurs, la sécurité au Sahel ne doit pas seulement être l’affaire des politiques, elle doit impliquer en première l’armée d’où l’absence des représentants des ministères compétents en la matière (Défense et Sécurité) est décriée fortement.

  1. M. C.