Attentat terroriste à la Terrasse de Bamako

Ainsi, après six jours d’intenses investigations, les forces spéciales maliennes ont localisé dans un immeuble de Magnambougou, en Commune VI du District de Bamako, l’un des suspects de l’ignoble attentat du 6 mars, dans lequel 5 personnes ont péri au restaurant la Terrasse, sur la rue «Princesse» du quartier de l’Hippodrome.

Des détails sur l’opération

Identifié et localisé comme étant le motocycliste qui avait jeté une grenade sur la patrouille de police la nuit même de l’attentat, Mounirou Cissé aura connu un sort tragique dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 mars 2015, à Magnambougou, non loin de la Brigade territoriale de la Gendarmerie de Faladié.

Faut-il le rappeler, un appartement dans ce grand immeuble, qui appartiendrait à un Malien de la diaspora, avait été loué, selon les premières investigations, par le terroriste il y a environ 3 semaines. C’est aux environs de 23 heures que l’opération a commencé, menée par un détachement de la Direction générale de la Sécurité d’Etat.

Cette unité avait pris le soin d’évacuer, quelques instants plus tôt et de façon discrète, les familles voisines, tout en s’activant à boucler le périmètre d’intervention. Pris de court par cette visite, le jeune terroriste refusera de se rendre. Il se retrancha alors dans sa chambre et prit même le soin de piéger la pièce à l’aide d’une grenade défensive.

Après quelques heures d’échanges de coups de feu, le jeune Mounirou Cissé, certainement décidé à mourir en «martyr», un modus operandis très fréquent chez les terroristes, fut mortellement atteint par les éclats de son propre piège. Il rendra l’âme quelques minutes après, au cours de son transfèrement à l’Hôpital Gabriel Touré.

Cette fin de cavale tragique pour le jeune Mounirou Cissé n’a néanmoins pas été sans conséquences pour nos vaillants éléments de la SE. En effet, quatre d’entre eux ont été touché par les éclats de la grenade piégée. Mais, d’après les informations communiquées par le Porte-parole du Gouvernement, Dr Choguel Kokala Maïga, leurs vies ne seraient pas en danger.

A l’issue de la fouille de la chambre, les policiers ont récupéré un fusil d’assaut de type AK-47 et plus de 700 munitions de guerre, dont les numéros de série correspondent, si l’on en croit les informations fournies par les services de renseignement, à celles retrouvées récemment dans un camp d’entrainement djihadiste dans la forêt du Mandé, derrière Samanko, où des exemplaires du Saint Coran avaient aussi été récupérés.

Comme pour dire que notre capitale renferme sans doute des cellules dormantes djihadistes. Nos services de renseignement doivent donc plus que jamais redoubler d’efforts pour renforcer leur surveillance sur les milieux proches des terroristes.

Yaya Samaké

Source: Le 22 Septembre 2015-03-16 20:07:16