Dans la nuit du mardi 14 mars 2023, le commissariat du 2ème arrondissement de la 4ème région administrative du Mali a fait l’objet d’une attaque terroriste premier du genre depuis l’éclatement de la crise sécuritaire en 2012. Quel est l’enseignement à tirer de cette attaque ? 

Le mardi, deuxième jour de la semaine vers 21 heure 30, des tirs nourris d’armes à feu ont retentie à l’intérieur de la ville des 4444 Balanzans, Ségou. Des bruits, jusque-là étranges à la population dont le teneur sème la terreur à 237 km de la capitale malienne, Bamako.

Si au début, les gens croyaient à une attaque des bandits armés contre le magasin de vente de moto en face du 2ème arrondissement, il n’a suffi qu’une demie heure pour se rendre à l’évidence. La ville de Ségou vient de subir sa première attaque terroriste depuis 2012. La principale cible de cette attaque, le commissariat du 2ème arrondissement.

Selon la source sécuritaire, le bilan provisoire de cette attaque, fait état de trois policiers blessés légèrement, un véhicule de la police endommagé et d’autres dégâts matériels enregistrés dont une moto brûlée et d’impacts de balles visibles sur les murs du commissariat. Et côté ennemi, un assaillant arrêté par les forces de sécurité. De son côté, l’Armée rassure que le ratissage a été engagé dans le quartier de Sido Soninkoura où se seraient repliés les terroristes.

Cette attaque intervenue, laisse croire qu’il peut y avoir d’éventuel complice à l’intérieur de la ville de Ségou. C’est pourquoi, en dépit des efforts consentis par les plus hautes autorités dans l’achat des équipements militaires, vigilance doit être de mise. Les populations doivent s’armer de vigilance en dénonçant tout cas suspects aux autorités compétentes les plus proches.

Cette énième forfaiture des terroristes lourdement armé, prouve en partie l’audace dont ils font désormais preuve, à ne plus négligé. Faut-il le rappeler quelques jours après l’attaque de Ségou, ils en sont pris au poste de contrôle de Dioba à Kati à quelque kilomètre près de Bamako. Le bilan de cette attaque fait état de deux (2) policiers blessés, cinq véhicules calcinés et le château d’eau troué.

Abdrahamane Baba Kouyaté