ASSURANCE VOLONTAIRE POUR LA CULTURE Une nouvelle ère pour préserver la dignité des artistes et des artisans

Le Centre international des conférences de Bamako (CICB) a abrité mercredi dernier (23 avril 2025) la cérémonie officielle de lancement de l’Assurance volontaire pour la culture (AVOC). Il s’agit d’une initiative conjointe du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme et du ministère de la Santé et du Développement social. Elle (initiative) vise à renforcer l’inclusion sociale des travailleurs du secteur culturel longtemps marginalisés par les systèmes classiques de sécurité sociale.

 

Une réponse forte et structurante pour améliorer les conditions de vie des artistes, artisans et professionnels du tourisme ! C’est ainsi que conçoit le ministre Daffé (Artisanat, Culture, Industrie hôtelière et Tourisme) l’Assurance volontaire pour la culture (AVOC) officiellement lancée mercredi dernier, 23 avril 2025, au CICB. Initiée par le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, en collaboration avec le ministère de la Santé et du Développement social (à travers l’Institut national de Prévoyance Sociale/INPS), l’Avoc s’inscrit dans le cadre de «l’Année de la Culture» (2025) décrétée par le président de la Transition, Général d’Armée Assimi Goïta. Et cela en lien avec sa vision de contribuer à la promotion accrue des talents des artistes et des artisans, dans une dynamique de revitalisation culturelle des territoires.

Cette initiative marque une avancée majeure en matière de protection sociale pour les artistes, artisans et professionnels du secteur culturel, longtemps laissés en marge des dispositifs classiques de sécurité sociale. Pour le ministre Mamou Daffé, cette cérémonie s’inscrit pleinement dans la dynamique impulsée par les autorités de la transition. À travers l’Avoc, les adhérents vont bénéficier d’une couverture médicale (AMO), d’une pension de retraite, d’allocations familiales et de modalités de paiement flexibles, notamment par paiement mobile. En effet, selon les spécialistes, l’Avoc offre six avantages aux bénéficiaires. Il s’agit de la couverture médicale (AMO) pour l’assuré Avoc et sa famille ; les allocations familiales garanties pour l’assuré ; la pension de retraite, avec la réduction du montant des cotisations à moitié (50 %) ; la possibilité de payer les cotisations tous les 4 mois au lieu de 3 mois ; la flexibilité dans les modes de paiement (paiement mobile) et, enfin, la possibilité d’enrôlement des enfants qui vont affilier leurs parents, au-delà de 45 ans, pour qu’ils bénéficient de l’AMO.

 «La première brique de la sécurisation des artistes et artisans est posée», a déclaré Mamou Daffé, avant de conclure que ce programme ouvre une nouvelle ère de reconnaissance, d’inclusion et de dignité pour les forces vives de la culture malienne. Quant au ministre de la Santé et du Développement social, Médecin-colonel Assa Badiallo Touré, elle a rappelé les défis persistants du système de protection sociale malien, singulièrement la faible couverture du secteur informel (5 %), la qualité insuffisante des prestations et les difficultés de financement… Elle a salué cette convention comme un véritable tremplin pour offrir aux travailleurs indépendants du monde culturel une couverture digne, grâce à un dispositif souple et digitalisé, adapté aux réalités des bénéficiaires.

Cette cérémonie a été marquée par la remise d’un chèque géant de trente millions (30 000 000 de francs CFA) correspondant à la première tranche de la subvention annuelle pour couvrir une partie des cotisations des assurés de l’Avoc. Les artistes de l’ensemble des faîtières de la culture, dont plusieurs se sont enrôlés sur place, ont salué cette initiative qui marque un tournant important dans ce secteur.

Naby