Association des Travailleurs Partants Volontaires à la Retraite (ATVR) Où est passé le président Mohamed El Béchir Baby ?

Cela fait plus de quatre mois que Mohamed El Béchir Ben Abdallahi, le président de l’Association des Travailleurs Partants Volontaires à la Retraite, a disparu des écrans radars des militants de cette Association. En effet, il est invisible à la Bourse du Travail où siège l’ATVR.
Le hic, c’est que les militants courent derrière lui depuis belle lurette pour qu’il fasse le bilan des fonds à lui remis, notamment les cotisations des partants volontaires, des cotisations oscillant entre 15 000 FCFA et 17 500 FCFA par partant, à en croire le Secrétaire Général du Bureau de l’ATVR, Mountaga Dembélé.
Selon ce dernier, ce sont au moins 2 100 partants volontaires qui se sont acquittés de ces cotisations.
Sans compter les différentes quêtes. Au total, selon toujours le Secrétaire Général Mountaga Dembélé,
le montant incriminé s’élève à plus de 48 millions de FCFA.
De là à penser que Mohamed El Béchir a trahi leur cause il n’y a qu’un pas allègrement franchi par les partants volontaires.
Les partants ne décolèrent pas non plus contre Mohamed Berthé, le Vice-président de l’ATVR, qui a délivré les reçus et Soumaïla Mariko, Secrétaire Général adjoint, celui-là même qui a établi la liste des cotisants.
Une plainte a même été déposée auprès du juge d’instruction du 3ème Cabinet du Tribunal de la commune III.
Rappelons que cela fait 25 ans que les partants volontaires courent derrière leurs droits.
C’est un dossier que le président IBK devrait prendre à bras-le-corps, l’Etat étant une continuité.
Si tant est que, en tout cas, il voudrait mettre son mandat sous le signe de la justice sociale.
Car manifestement dans ce dossier il n’est un secret pour personne que si les partants ont effectivement reçu les indemnités de départ, ils ont été, en revanche, injustement floués de leurs primes de réinsertion.
Malgré cette évidence, certains fonctionnaires, tapis dans les hautes sphères de l’administration, tentent de noyer le poisson en cultivant l’omerta.
Et faire passer par pertes et profits les droits légitimes des malheureux partants.
Pour ce faire, tous les moyens sont bons, y compris la corruption des responsables de l’ATVR.
Ils doivent cependant savoir que la justice immanente ne pardonne pas.
La Banque Africaine de Développement (BAD), cette vénérable institution panafricaine, n’a-t-elle pas dénoncé, dans ses rapports, la façon dont l’Etat malien a géré le dossier des départs à la retraite anticipée, notamment le manque de transparence qui l’a entourée ?
De guerre lasse, les partants volontaires s’étaient tournés vers la Haute Cour de Justice de la CEDEAO.
Mais cette institution a confirmé leur crainte en démontrant qu’elle n’est pas la CEDEAO des peuples, mais qu’elle est plutôt la CEDEAO des Etats et de la bureaucratie.
Malgré leur longue traversée du désert et leur chemin de croix jonché de drames et de souffrances innommables, les partants volontaires ne désespèrent pas de rentrer dans leurs droits un jour.
Sans commune mesure des dommages moraux, physiques et financiers qu’ils ont subis pendant ces longues années, ils espèrent tout simplement bénéficier des fonds de réinsertion et la pension d’ancienneté pour tous les membres.
Le Secrétaire Général de l’UNTM, Yacouba Katilé, n’a-t-il pas promis qu’il prendra le dossier des partants dans sa plateforme de revendications ? Wait and see.
Yaya Sidibé