APRES LA REPRESSION SANGLANTE CONTRE LES JEUNES A GAO Colère dans les états-majors des partis politiques

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La répression sanglante de la marche dans la ville de Gao mardi qui a fait 5 morts une trentaine de blessés, irrite des partis politiques. Si le collectif des 11 partis politiques de l’opposition tient le gouvernement pour responsable des morts et des blessés, la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas-Faso Hèrè) pense que les événements confirment le rejet autorités intérimaires par le peuple et la détermination de celui-ci à reprendre l’initiative du processus de sortie de crise.

Des partis politiques expriment leur consternation sur les graves évènements survenus à Gao à la faveur de la marche des jeunes contre l’installation des autorités intérimaires. Tout en rappelant que l’état d’urgence n’implique pas ipso facto l’interdiction de toute manifestation publique, la Convention nationale pour une Afrique solidaire et le Collectif des partis politiques pensent que loin de régler la crise qui secoue le septentrion et d’autres zones du Mali, l’accord d’Alger prépare le lit de la partition de notre pays et prétend imposer des groupes armés minoritaires dépourvus de toute légitimité à la volonté majoritaire du peuple malien.
« La Cnas exige qu’une enquête indépendante soit diligentée pour situer les responsabilités et punir les auteurs de la tuerie qui vient d’ensanglanter la Cité des Askia. Les douloureux événements de Gao confirment le rejet des soit disant ‘autorités intérimaires’ par le peuple du 22 septembre 1960 et la détermination de celui-ci à reprendre l’initiative du processus de sortie de crise… », a indiqué le parti de Soumana Sacko.
Pour l’opposition, le gouvernement est responsable des morts et des blessés.

Dans un communiqué publié mardi, l’opposition a rappelé que depuis une année, les partis de l’opposition politique appellent le gouvernement à tenir des concertations pour une appropriation nationale de l’accord de paix afin d’en faciliter la mise en œuvre.

« Ces appels ont été accueillis comme d’habitude par le mépris. Le passage en force de la loi sur les autorités intérimaires, la violation de la Constitution et le piétinement par le gouvernement de la loi à peine votée, la gestion chaotique de la crise du Nord ont provoqué l’indignation et la colère légitime du peuple. La flambée de violence de ce 12 juillet, la montée de la tension à Kidal, l’insécurité rampante en 5e région, la multiplication des attaques jihadistes contre les FAMa et les populations sont des signes patents des dangers qui guettent notre nation, et nos autorités semblent être les seules à ne pas percevoir leur gravité… »
Les partis politiques invitent les forces patriotiques, démocratiques et progressistes à redoubler de vigilance et de mobilisation pour défendre le Mali unitaire et laïc.
Bréhima Sogoba