Angola: Bientôt la fin de la misère des migrants maliens et africains ?

Les Maliens sont choqués par l’arrestation et la torture que subissent des migrants maliens et subsahariens en Angola. Dans ce pays d’Afrique lusophone, chaque fois que l’économie nationale est en difficulté, les migrants en situation irrégulières font les frais. En attendant le rapatriement des Maliens pris au piège, les regards sont tournés vers le gouvernement malien au moment où le pays s’apprête à adopter une politique d’intégration africaine.

Yaya Sangaré, le ministre des Maliens de l’Extérieur, a reconnu qu’une soixantaine de Maliens sont détenus dans des centres carcéraux dans la capitale angolaise. Selon lui, le gouvernement a opté pour une gestion régionale de l’affaire puisque des ressortissants d’autres pays voisins sont également détenus.

L’opération a visiblement dégénéré à en croire le ministre des Maliens de l’Extérieur, qui a explique qu’elle «était destinée à l’assainissement du secteur économique angolais en proie à des difficultés. Il s’agissait d’une opération visant toutes les nationalités y compris les Angolais, pourvu qu’ils n’aient pas de documents ou qu’ils ne payent pas leurs impôts.

Les informations recueillies sur place par l’Ambassade du Mali en Angola et le conseil de base des Maliens d’Angola montrent que  65 Maliens sont détenus dans le centre de rétention à Luanda, la capitale angolaise. Mais Ousmane Diarra, le président de l’Association malienne des expulsés (AME ), estime que le nombre des détenus maliens en en Angola pourraient être plus élevé.

Il a également fait savoir que la pression médiatique a contribué à baisser la tension en Angola , mais la situation reste préoccupante. L’AME a été créée en partie par des Maliens expulsés d’Angola en 1997. Ousmane Diarra lui-même fait partie de ces expulsés. Cette situation intervient à la veille de l’adoption en Conseil de ministres d’un projet de loi relative à la Politique nationale en matière de l’intégration africaine.

Un Comité de crise a été installé au niveau du ministère des Maliens de l’Extérieur pour « suivre de près » la situation des 34 000 Maliens d’Angola dont seulement 8 000 détiennent la Carte NINA. L’Ambassade du Mali en Angola et le Conseil de base des Maliens d’Angola ont reçu l’aval du gouvernement pour apporter une assistance aux compatriotes en détention et de recenser tous les Maliens candidats au retour.

Soumaila T Diarra pour www.diasporaction.fr