Amadou Maïga, initiateur de la «Main Tendue»: «Mon objectif c’est que les armes ne crépitent plus»

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, notre confrère, Amadou Maïga, de la radio Liberté, a eu une initiative géniale. Il a rassemblé l’ensemble des acteurs du processus au cours d’une rencontre, dénommée la «Main Tendue». C’était le samedi 23 février dernier au CICB.

Cette initiative, qui avait comme marraine la première vice-présidente de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), Nina Walette Intallou, non moins présidente des femmes du Mnla, a regroupé les représentants de la Plateforme et de la CMA-qui ont parlé d’une seule voix-le Gouvernement malien et la communauté internationale. Au cours d’un entretien, il nous a expliqué le sens de son initiative. En effet, selon l’initiateur de la «Main Tendue», après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, c’est la toute première fois que les différents protagonistes se retrouvent pour parler ensemble.

Selon lui, en tant que président du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’ouest (RASALAO/WAANSA), son objectif principal, c’est que les armes ne crépitent plus au Mali. Il s’est aussi dit être animé par la volonté de retrouver la paix dans une sécurité totale en harmonie avec le vivre ensemble. Car, a-t-il expliqué, «la main tendue, c’est l’acceptation de l’autre. Ceux qui étaient adversaires hier se retrouvent aujourd’hui. Il faut tendre la main à cœur ouvert». «La main tendue, c’est j’accepte, je suis d’accord, je regrette ce qui s’est passé, plus jamais ça entre nous. Nous avons compris», a-t-il ajouté. Il a appelé à répéter ce geste dans les régions du Mali que pour les populations puissent se faire confiance.

Selon notre confrère, la présence de Nina Walette a émerveillé plus d’un dans la salle. En rapportant des propos de la première vice-présidente de la CVJR, il a indiqué que la paix est irréversible. «Il n’y pas d’autres alternatives, c’est le Mali. Ceux qui sont en retard ont intérêt à prendre le train. Nous sommes les mêmes», a-t-il déclaré, en citant Nina Walette.

Youssouf Diallo