AGROALIMENTAIRE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : Le développement du secteur en débat au Mali

Le développement l’entreprenariat agroalimentaire est un secteur clé pour le
développement des pays d’Afrique subsaharienne. C’est dans ce cadre que le Mali a abrité
jeudi dernier le forum innovation, certification, normalisation des produits
agroalimentaires d’Afrique subsaharienne.
A l’initiative de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) le forum
innovation, certification, normalisation des produits agroalimentaires d’Afrique
subsaharienne s’est tenu au Mali. Il a eu pour objectif de contribuer au développement du
secteur agroalimentaire en Afrique subsaharienne francophone en renforçant les capacités
des femmes et jeunes entrepreneurs sur la normalisation et la certification des produits
transformés localement.

Il s’agissait pour les organisateurs de mettre en avant l’importance de l’entreprenariat des
jeunes et des femmes dans le domaine agroalimentaire et de faire ressortir la place
qu’occupe le secteur dans le développement économique des pays francophones.
"L’agriculture occupe une place de choix dans toutes les économies africaines", a annoncé
Moussa Ismaïla Touré, directeur général de l’API-Mali. Et de préciser qu’"au Mali, c’est 70 %
de la population active qui est dans l’agriculture. Ajoutez à cela la transformation des
produits et vous réaliserez l’impact que cela peut avoir sur la croissance".
Le secteur agricole reste l’un des principaux pourvoyeurs d’emploi non seulement au Mali,
mais dans tous les pays francophone en Afrique subsaharienne. Malgré cette place de choix
qu’il occupe dans le cadre du développement économique et social, des initiatives pour
développer les micro-entreprises et les petites et moyennes entreprises en Afrique
subsaharienne francophone sont butées à des obstacles au niveau de toute la chaine de
production, de transformation et de distribution.
Pour surmonter ces obstacles, administrateur de l’Organisation internationale de la
francophonie, Adama Ouane invite les pays francophones à "l’optimisation du secteur passe
par la capitalisation des chaines de valeurs existantes. Les activités de transformation
constituent un atout en termes d’investissements, de création de valeurs économiques et
sociales", a déclaré Adama Ouane, administrateur de l’Organisation internationale de la
Francophonie.
Cette rencontre sous régionale a réuni des femmes et jeunes entrepreneurs, les structures
publiques en charge des questions de normalisation, de Métrologie et de promotion de la
Qualité, les services techniques des départements ministériels chargés de l’inspection ou du
contrôle des produits agroalimentaires ou encore les organismes de certification et les
partenaires techniques et financiers.
Au cours de ce forum, des thèmes tels que "optimiser la chaine d’approvisionnement par la
traçabilité", "comment accéder à des emballages de qualité pour le marché local et pour les
exportations", "l’emballage vecteur de promotion des produits face aux challenges du coût
de revient et de l’environnement" et "certification-labélisation des entreprises agro-
alimentaires en Afrique de l’Ouest", ont été débattus.
Youssouf Coulibaly