ACCORD POUR LA PAIX : Le doute s’installe entre les signataires et les partenaires

La recrudescence de l’insécurité au nord et au centre du Mali a de nouveau installé le doute entre les parties signataires de l’accord et les partenaires de sa mise en œuvre

Du 18 au 21 janvier 2017, les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation (l’armée régulière, la CMA et la Plateforme) ont subi de lourdes pertes en vies humaines par le fait des terroristes.
Cette dégradation de la situation sécuritaire, qui affecte le Nord et le Centre du Mali ces derniers jours, commence à semer de doute entre les parties concernées par la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.

En une semaine, les actes terroristes ont coûté la vie à plus de 100 éléments et en ont fait autant de blessés, non seulement du côté des FAMa, mais aussi de celui de la CMA et de la Plateforme. A commencer par l’attentat suicide à Gao le 18 janvier (77 morts et de plusieurs blessés), explosion d’une mine sur le tronçon Goma-Coura-Diabaly (3 morts et 13 blessés), l’assassinat du maire de Boni, l’explosion d’une mine à 35 km de Gao (3 FAMa tués et 1 blessé), l’attaque d’une position de la Plateforme dans la région de Kidal (14 morts et plusieurs blessés).

Cette recrudescence de l’insécurité fait remonter la tension entre les groupes armés signataires de l’accord de paix (CMA et Plateforme). D’autre part, la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP), à travers son porte-parole, Younouss Hamèye Dicko, a invité les partenaires du Mali dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, la Minusma et Barkhane à être sincères dans leur collaboration avec le Mali.
Y. C.