Le front du refus de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale (APR) «Fraa Dugu Tji Sébé» (FRAA) refuse sa mise en œuvre pouvant entraîner la partition du Mali. Dans une déclaration rendue publique le 6 février 2021 lors d’une conférence de presse à la Bourse du travail, le front a réaffirmé son attachement à la libération de toutes les parties occupées du territoire national.
Dans sa déclaration, le front du refus de la mise en œuvre de l’accord, «Fraa Dugu Tji Sébé» (FRAA), condamne vigoureusement la mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation (APR) issu du processus d’Alger qui accorde l’indépendance à un «fantasmagorique Etat de l’Azawad».
Et cela à travers la partition du Mali.
«Le Fraa réaffirme son attachement inébranlable à la libération de toutes les parties occupées du territoire par les sécessionnistes/djihadistes ou terroristes et à la restauration et l’intégrité territoriale du Mali un et indivisible acquise le 22 septembre 1960», a souhaité l’organisation dans la déclaration lue lors de la conférence de presse.
Pour ce mouvement, les autorités de 2012 et le régime d’IBK ont laissé échapper le contrôle politique sécuritaire et diplomatique du processus de sortie de crise et les autorités de l’actuelle transition, se soumettant aux puissances extérieures, s’apprêtent à mettre en œuvre intégralement l’accord de partition du Mali sans avoir préalablement consulté le peuple.
Le mouvement condamne également le jeu trouble de certaines puissances étrangères, dont la France impérialiste, appâtées par les relents de pétrole, de gaz, de mines d’or et d’autres ressources naturelles. «Les puissances impérialistes cherchent à focaliser l’attention sur le seul danger posé par les terroristes. Elles rêvent de légitimer et d’organiser sous couvert de l’accord pour la paix et de réconciliation».
La partition du Mali, selon le schéma «Soudan du nord et le soudan du sud» se poursuit selon la déclaration du «Fraa Dugu Tji Sébé» qui a engagé toutes les forces vives de la nation, de la classe politique, la société civile et tous les Maliens de l’intérieur et de la Diaspora. Le Fraa appelle enfin les forces armées de défense et de sécurité à se ressaisir en rejetant la mise en œuvre de cet accord.
Oumar Alpha
Source: Le Matin
