Absence de l’administration à Ansongo: Les élus de la ville tirent la sonnette d’alarme

C’était au cours d’une rencontre organisée par les élus de la ville, le samedi 31 janvier 2015 au Palais de la culture, à l’intention des cadres ressortissants d’Ansongo à Bamako. Pour la circonstance, le député Abdoul Malick Diallo était entouré par le vice président de l’association mère des ressortissants  d’Ansongo et son président d’honneur, l’ancien Premier ministre, Ousmane Youssoufi Maïga.  Le député dira, à l’entame de ses propos, que l’objectif de la rencontre est de partager les problèmes d’Ansongo avec ses cadres en vue de trouver des pistes de solutions.

Car à l’en croire, les élus de la ville aspirent pour Ansongo le même niveau de développement que les autres localités. Mais selon lui,  depuis quelques années, rien ne va plus à Ansongo.  « L’école est en train de mourir à Ansongo », explique l’élu. Avant de préciser que sur les 400 maîtres d’école affectés à Ansongo, il n’y a que 200 maîtres qui tiennent aujourd’hui leur poste. « Nos maîtjjhres ont déserté les classes et travaillent désormais dans les ONG », explique le député. Mais le pire à l’en croire est qu’ils continuent à percevoir leurs salaires. « C’est inadmissible », a-t-il dit.

Selon le député, Ansongo n’a pas d’eau ni d’électricité malgré que la ville dispose d’un château, d’un forage et d’un système de distributions d’eau. « L’eau qui sort de ce système n’est pas buvable car elle est boueuse. Les populations s’alimentent plutôt de l’eau de puits », indique le député.

Parlant du problème d’électricité de la ville, il dira que lors de la rébellion de 2012, la centrale hybride de la ville a été saccagé et attend toujours réparation. A l’en croire, récemment le ministre du Développement des régions du nord a donné deux groupes électrogènes à la ville, mais, par manque de moyens financiers, la mairie n’arrive pas à les faire fonctionner.

A ces problèmes s’ajoutent ceux de l’insalubrité et de l’insécurité. Car à en croire le député les enfants sont devenus des voleurs et des bandits de grand chemin. « Ça ne peut pas continuer. Nous voulons, certes, que nos enfants nous défendent  dans la situation actuelle du Mali où chaque communauté doit être débout pour avoir sa part. Mais, nous ne voulons pas du tout qu’ils soient des voleurs », regrette le député.

Youssouf Z KEITA

Source: Le Républicain-Mali 2015-02-02 03:17:18