Abdoullah Coulibaly, président du comité Sommet Afrique-France ‘’Le Sommet est une opportunité que nous ne devons manquer de saisir’’

La Salle Mièru Ba de Ségou a abrité le samedi 8 octobre 2016, la cérémonie de lancement des concertations régionales du forum des jeunes en prélude du sommet Afrique-France de 2017. Ces concertations régionales visent à mobiliser les énergies pour impulser les conditions favorables au développement, à la sécurité, à la paix et à la lutte contre le chômage, le désespoir et l’émigration de nombreux jeunes. La cérémonie de lancement était présidée par le ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou Koïta, en présence de Abdoullah Coulibaly, président du comite national d’organisation du sommet Afrique-France (Cnosaf), des représentants du gouverneur et du maire de Ségou, du président du Conseil national de la jeunesse du Mali (Cnj-Mali), Mohamed Salia Touré et un parterre de jeunes. Au cours de cette cérémonie, le président du Cnosaf, Abdoullah Coulibaly a fait savoir que le sommet est une opportunité qui prouve que le Mali demeure un pays fréquentable.
Après les mots de bienvenue du représentant du maire de Ségou, Madani Samagnon, le président du Conseil national de la jeunesse du Mali (Cnj-Mali), Mohamed Salia Touré a souligné que plusieurs thèmes seront épluchés au cours du forum de la jeunesse, en prélude au sommet Afrique-France dont l’emploi des jeunes, la lutte contre l’extrémisme violent, l’immigration clandestine, l’entreprenariat jeune etc. Il a fait savoir que la jeunesse ne demande pas l’impossible mais l’indispensable. « Au conseil national de la jeunesse du Mali, l’emploi pour la jeunesse malienne est un combat quotidien, la priorité des priorités », a-t-il dit. Il a invité la jeunesse à ne pas céder à la peur encore moins à la haine. Pour sa part, le président du Cnosaf, Abdoullah Coulibaly a indiqué que les ateliers régionaux visent à mobiliser les énergies pour impulser les conditions favorables au développement, à la sécurité, à la paix et à la lutte contre le chômage, le désespoir et l’émigration de nombreux jeunes. « Nous ne devons pas perdre de vue qu’aux nombreux obstacles auxquels se heurtent les jeunes, s’est ajouté l’effondrement de secteurs vitaux de notre pays, tels que l’artisanat et le tourisme suite la crise de 2012 », a-t-il dit. Selon lui, le présent atelier offre l’occasion d’aller à l’école des jeunes. A l’en croire, 2000 personnes, 60 délégations et une quarantaine de chef d’Etats et du gouvernement sont attendues à ce sommet Afrique-France prévue les 13 et 14 janvier 2017. A ses dires, la jeunesse malienne a la chance d’avoir le ministre Amadou Koïta à ses cotés. « Le sommet est une opportunité que nous ne devons manquer de saisir pour rassurer le monde, lui dire que le Mali demeure un pays fréquentable, une destination fiable et un cadre propice à l’investissement », a conclu Abdoullah Coulibaly. Quant au ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou Koïta, il a fait savoir que les jeunes du continent traversent aujourd’hui une phase difficile de leur histoire. « Par manque d’opportunités, certains prennent le chemin de l’exil dans les zones urbaines, voire hors du contient, au risque de leur vie », a-t-il déploré. Selon le ministre, l’Afrique doit investir d’avantage dans la formation du capital humain, particulièrement dans le développement des secteurs moteur de croissance comme l’agriculture, l’ingénierie, les sciences, la technologie. « Votre forum se tient au moment où la paix et la réconciliation s’installent progressivement, c’est le moment d’être plus vigilants car nos ennemis sont encore parmi nous et multiplient les actions de terrorisme en causant des morts, malheureusement. Donnons-nous la main et barrons la route aux terroristes et autres narco trafiquants qui entravent et annihilent tous les efforts entrepris par les pouvoirs publics, la communauté internationale et les pays amis du Mali », a conclu le ministre. La cérémonie fut agrémentée par la chanson folklorique de la région, la prestation des jeunes rappeurs et de l’orchestre régional de Ségou. Après l’étape de Ségou, il y aura des ateliers dans toutes les régions du Mali et du district de Bamako et seront sanctionnés par un atelier national prévu à Bamako pour recenser les difficultés auxquelles la jeunesse est confrontée. En prélude au sommet, un forum de la jeunesse et de l’entrepreneuriat Afrique-France se tiendra les 6 et 7 décembre à Paris (France). Il y aura également un autre Forum de la jeunesse Africaine et de la diaspora qui sera organisé en marge du sommet les 11 et 12 janvier 2017.
Aguibou Sogodogo, envoyé spécial à Ségou