Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale :

Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale :

«Nous avançons très sérieusement et assez rapidement pour la concrétisation de la force conjointe du G5 Sahel»

La 4ème réunion conjointe des experts de l’Union européenne et du G5 Sahel s’est tenue du 3 au 5 mai à l’hôtel Azalaï Salam. En marge des travaux, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Angel Losada, et le secrétaire permanent du G5 Sahel, Najim Alhadj Mohamed, ont donné un point de presse.

Le ministre Abdoulaye Diop s’est réjoui de la tenue de cette 4ème réunion conjointe tout en rappelant que depuis le dernier sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel à Bamako, le 6 février, le Mali assume la présidence en exercice. Le partenariat stratégique entre l’Union européenne et le G5 Sahel, a-t-il déclaré, s’explique par le fait que les destins des deux parties sont liés sur des questions de paix et de stabilité.

Aux dires d’Abdoulaye Diop, «si nous arrivons à mieux prendre en charge ce défi commun, il y aura beaucoup d’opportunités, car les pays du G5 Sahel regorgent de beaucoup ressources qui peuvent être profitables pour l’Europe. Nous pensons que si nous nous développons ensemble avec l’Union européenne, les jeunes qui migrent vers l’Europe auront des opportunités ici. Le Sahel est une zone stratégique d’intérêt pour l’ensemble de la communauté internationale».

Le ministre Diop a par ailleurs souligné des priorités qui ont été définies pour la collaboration sur les questions de paix et de sécurité. À l’en croire, l’Union européenne est déjà présente dans le Sahel pour le maintien de la paix et de la sécurité et particulièrement au Mali à travers les forces des pays européens qui sont présentes au sein de la Minusma et Eucap Sahel. «Il y a beaucoup d’initiatives entre l’Europe et le G5 Sahel aujourd’hui, pour prendre en charge les défis de la sécurité et de la stabilité. Cette feuille de route a pour ambition de coordonner les efforts autour des priorités du G5 Sahel», a laissé entendre Abdoulaye Diop. Et cette rencontre permettra de procéder, selon lui, à une évaluation de la mise en œuvre de cette feuille de route tant dans sa dimension sécuritaire, politique que dans sa dimension de développement.

En outre, le ministre Diop a indiqué que les pays du G5 Sahel ont aussi un programme d’investissement prioritaire, avant d’expliquer que l’Union européenne a marqué son intérêt pour le G5 Sahel dès le début. Il a dira également que les pays du G5 Sahel ont décidé de mettre en place une force conjointe. «Nous avançons très sérieusement et assez rapidement pour la concrétisation de la mise en place de cette force conjointe, qui va prendre en charge la lutte antiterroriste et la criminalité transnationale», a déclaré Abdoulaye Diop. Il a informé de la tenue d’une réunion entre les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel et l’Union européenne le 6 juin prochain à Bamako.

Pour le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Angel Losada, «en si peu de temps, le G5 Sahel avec l’appui de l’Union européenne a mis en marche un concept d’opération pour la force conjointe». Suivant ses propos, l’Union européenne appuie politiquement cette force conjointe. «Nous allons voir tous les éléments pour essayer d’appuyer du point de vue financier et logistique», a-t-il promis. Angel Losada a enfin félicité les avancées notoires enregistrées dans le cadre du projet.

Pour sa part, le secrétaire permanant du G5 Sahel, Najim Elhadj Mohamed, a rappelé que la coopération entre les pays du G5 Sahel et l’Union européenne est une coopération fructueuse. À signaler, le G5 Sahel qui a vu le jour en 2014 a déjà pu avoir une feuille de route avec l’Union européenne en 2015.

Diango COULIBALY