A propos du premier bilan annuel de la première mandature de président de la république.

 

L’homme avait exprimé sa satisfaction du choix du peuple et avait promu le changement dans la gouvernance. Changement dans la distribution de la justice, changement dans la distribution de la richesse national, changement dans le recrutement à la fonction publique qui était surtout népotiste, changement dans les conditions de vie des pauvres. Changement dans la fixation du prix des loyers j’en passe. Le malien était très content heureux à l’idée du changement promu par le .

Aujourd’hui presque un an jour pour jour quel bilan tiré de cette première année de la première mandature du Président IBK ?
Les voix sont à ce sujet restent discordantes. Si certains estiment notamment au sein de la majorité présidentielle que le bilan est positif l’opposition le trouve négatif. Sans rentrer dans ce débat de clochés, nous estimons que ce bilan ne peut se comprendre que par rapport à la profondeur de la situation de délabrement avancé dans laquelle le pays se trouvait à l’entame du mandat présidentielle ou l’état caractérisé par effritement de l’état. L’existence même du Mali était en danger. Aujourd’hui bien que la situation reste encore très préoccupante.

Nous ne sommes pas exhaustifs cependant nous pensons que IBK doit encore faire plus pour convaincre ses électeurs qui ont commencé à douter de sa volonté. La jeunesse attend toujours

Avec ses doléances en ce qui concerne l’accès d’un plus grand nombre à la formation des jeunes, fer de lance est piétiné : Il  suffit d’écouter les doléances des jeunes médecins en quête de spécialisation pour comprendre que dans ce domaine, les résultats laissent à désirer et le ministre de la santé, à en croire le porte-parole des médecins marcheurs, n’est pas à la hauteur du changement.

Au plan politique aucune ligne de conduite ne semble tracée pour permettre au plus grand nombre de citoyens plus de clarté. Rien n’est aussi nuisible à une idée surtout celle du changement que l’obscurité dans les pensées. IBK doit pouvoir tracer une ligne de conduite pour les citoyens dans leur vie de tous les jours et pour l’administration pour que les efforts effectués soient visibles. Le temps est venu ou la famille ne doit pas primer sur les compétences Nationales. Il s’agit de sauver la patrie en danger, la patrie de tous les Maliens égaux devant Dieu et la constitution. L’histoire des grand peuple nous enseigne que les gouvernants, en période de grave difficultés doivent être homme et des femmes de conviction ; des hommes et des femmes qui sont reconnus pour leur intégrité morales et intellectuelle, leur propreté d’âme ; bref des gens initient plutôt que des gens qui adhèrent.

Nous demandons plus d’introspection au uns et aux autres par rapport à la gestion de la chose publique, à tous ceux pendant les vingt dernières années ont participé à la gestion de la chose publique. Le Mali vient de loin. Et ceux qui aujourd’hui accusent à tort ou à raison la gestion actuelle de l’état doivent aussi assumer leur part de responsabilité dans la situation alarmante de notre pays.

Nous sommes tous des maliens que l’on soit du nord ou du sud, il faut que l’état respecte le droit du citoyen. Il faut éviter de créer des citoyens de seconde zone si nous voulons un jour voir le Mali un et indivisible  que nous clamons sur nos lèvres. Chacun doit mettre du sien en bon et en meilleur.

La presse doit être plus responsable dans les informations en tempsde crise.

Nous déplorons que le Mali soit passée à côté de la plaque de résolution de la crise. Il semble à notre avis qu’il faut être responsable et prendre toute sa responsabilité aux prix de sa vie pour défendre l’intérêt de la nation. La publication des raisons de la mort de nos soldats sous des balles autres que celles du MNLA qui n’existe que dans l’esprit. Le Mali doit tout reprendre pour être au rendez-vous de l’avenir.

Aussi la réforme de notre armée la chose la plus importante aujourd’hui, tant il n’ya pas de pays sans armée. L’armée étant le garant de la sécurité et la paix, et partant de la vie nationale, il faut s’atteler à la construction d’une armée forte. Cela passe par le recrutement sérieux de gens capables. Eviter les avancements automatiques qui doivent se faire selon le mérite : c’est-à-dire la compétence et l’expérience. A  la lumière de ce que nous voyons et vivons aujourd’hui, il n’y a pas d’avenir pour un pays dont l’armée est faible.

A l’ère de l’expansion le salut revient aux armées de métier. L’effectif et la compétence doivent être de mise. La formation fait l’armée sans formation le militaire devient civil déguisé et rébarbatif. Devons montrer que nous avons compris.

Que nous avons beaucoup compris à travers un nouveau comportement des hommes et des femmes mais à travers le comportement des responsables qui doivent  montrer l’exemple. Il ne sert à rien de se glorifier si l’on n’a pas les moyens de sa propre protection. Le Mali doit changer et IBK doit nous montrer clairement la ligne de conduite à tenir.

Nous ne saurons terminer notre propos sans dire un mot à la société civile, les organisations de la société civile qui, en principe doivent jouer le rôle d’organe de veille pour assurer au mieux leur mission de protection des droits humains, de bonne gouvernance et de l’Etat de droit, sont devenues aujourd’hui les partis politiques aux colorations très visible.

Cheick Oumar Diallo
Président du collectif des jeunes leaders
Pour le développement de la commune 6

Source: L’Indicateur Du Renouveau 2014-09-30 21:47:22