A propos du droit de réponse du ministère de la Justice

Nos sources maintiennent leurs informations. Mieux, les Pays-Bas, chef de file des PTF qui interviennent dans le secteur de la justice, a dépêché lundi matin une représentante au Tribunal de grande instance de la Commune IV.
C’est de là-bas que le ministre a été informé de cette présence puisqu’elle l’envoyée néerlandaise a été dirigée sur le bureau du président du tribunal où les secrétaires lui ont expliqué qu’elle ne peut pas assister à l’audition de Ras Bath.
Quant à la présence du ministre au Camp 1, ce n’est pas la première fois que la presse en parle, mais le fait que le département a appris pour l’envoyée de l’ambassade des Pays-Bas au tribunal c’est cela qui a suscité le droit de réponse. On a d’autres détails.
Le CB du camp 1 qui loge à Niamana a été dépêché à 1 h ainsi que le directeur général de la gendarmerie pour venir fouiller la cellule de Ras Bath. Quand ils ont confirmé au ministre qu’il n’y avait rien dans la cellule du gardé en vue, il leur a demandé de l’attendre.
Selon nos sources, Me Konaté s’est entretenu avec les deux dans le bureau du CB et c’est pourquoi le lendemain en conseil de ministre, pendant 20 minutes, il s’est lancé dans une violente diatribe contre les gendarmes, ce qui a gêné plus d’un en conseil des ministres.
Selon de nombreux ministres, son dessein était de provoquer la colère d’IBK contre le ministre de la Sécurité intérieure le général Salif Traoré dont la maitrise de soi a été saluée par de nombreux collègues qui ont aussi dénoncé les critiques de Me Konaté contre les forces de l’ordre sur l’ORTM.

CONDAMNATION D’AHMAD AL FAQI AL MAHDI PAR LA CPI : l’AMDH satisfait et optimiste pour la punition des autres crimes

La Cour pénale internationale (CPI) a condamné mardi dernier le Malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour la destruction des mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou. Un verdict à hauteur de l’accusation aux yeux de l’Association malienne pour la défense de droit de l’Homme (AMDH) et qui ressuscite en elle l’espoir que les autres crimes pendant l’occupation des régions du nord du Mali ne resteront pas impunis.

Pour avoir détruit des mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité au Mali, la CPI a condamné mardi à La Haye Ahmad Al Faqi Al Mahdi, responsable de la brigade islamique des mœurs sous l’occupation islamiste des régions du Nord du Mali, à neuf ans de prison. Une peine acceptable pour l’AMDH, à travers son secrétaire général adjoint, Pr. Bakary Camara.
Cette condamnation de l’islamiste malien par la CPI est un signe d’espoir quant à la traduction des acteurs des autres crimes commis pendant l’occupation islamiste des régions du nord du Mali. « C’est un symbole fort et un signal qui dit qu’aucun crime ne restera impuni dans le futur. Cette condamnation soulage aussi la population malienne en général et la population de Tombouctou en particulier, parce que la destruction des mausolées et de la mosquée à Tombouctou a constitué une atteinte à la culture malienne et à l’âme même du Mali, donc cette douleur a été apaisée par ce verdict de neuf ans », précise le Pr. Camara.
« Nous avons demandé à la CPI de continuer ses investigations sur les crimes de viols et autres pour que leurs auteurs soient punis. Nous avons aussi déposé des plaintes auprès de tribunaux maliens plus précisément auprès du Tribunal de la première instance de la Commune III et nous attendons que les autorités judiciaires malienne continuent leur travail et leurs investigations pour que les criminels puissent être poursuivis, arrêtés et jugés », souhaite-t-il.
« C’est le rôle de l’Etat non seulement de garantir la sécurité des citoyens, mais aussi de punir les violences graves des droits humains, des droits de l’Homme », rappelle-t-il.
Youssouf Coulibaly