8 Mars : journée internationale de la Femme Ces femmes qui ont marqué l’année 2017

 

Le Mali, à l’instar des autres pays du monde entier, célèbre ce jeudi 8 mars 2018, la journée internationale de la Femme. Votre quotidien d’information générale saisi cette occasion pour rentre hommage à des braves femmes qui ont marqué l’histoire du Mali. Ci-dessous, le portrait et les activités menées par quelques unes d’entre elles.

Mme Diakité Kadidia Fofana, présidente du collectif des Amazones

Elle fait de la protection des droits des Femmes son cheval de bataille

Communicatrice de son Etat, Mme Diakité Kadidia Fofana n’est plus une figure à présenter dans la société malienne eue égard des luttes nobles qu’elle a mené durant 2017 et en ce début d’année 2018. Elle est la présidente du collectif des Amazones du Mali, membre du directoire de la « Plateforme Antè Abana : touche pas à ma constitution ». Depuis la création de cette plateforme le 11 juin 2017, Mme Diakité Kadidia Fofana a œuvré pour la satisfaction de l’intérêt général. Cette plateforme a fait beaucoup de manifestations (marche et meeting) pour exiger le retrait pur et simple du texte de révision constitutionnelle. Et, elle a répondu présente à toutes ces manifestions. Pour rappel, c’est cette plateforme qui a obligé le président IBK de surseoir à son projet de révision constitutionnelle. Une lutte menée de bout en bout par cette amazone. Pour preuve, la lettre ouverte adressée au président IBK a été lue par Mme Kadidia Fofana de la Plateforme le jeudi 10 Août 2017 à la Pyramide du Souvenir lors d’une conférence de presse. L’objet de cette lettre ouverte en date du 7 août 2017 etait le retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle (Loi n°2017-031/AN-RM du 2 juin 2017 portant révision de la Constitution du 25 février 1992). « Nous, Plateforme Antè A Bana : touche pas à ma constitution avons décidé à l’unanimité lors de notre Assemblée générale du 07 Août 2017 d’exiger du Président IBK, le retrait pur et simple de son projet de révision constitutionnelle au plus tard le mardi 15 août 2017 à minuit. Nous avons également décidé lors de cette Assemblée générale de signifier au Président de la République qu’à défaut d’une réponse favorable dans ce délai imparti, la Plateforme qui assimilerait ce refus à une atteinte grave à la Constitution du Mali, se réserve le droit d’user de tous les moyens que lui offrent la Constitution du 25 février 1992 et les lois de la République afin de faire aboutir ses revendications légitimes», ressort en substance la lettre ouverte lue par Mme Kadidia Fofana de la Plateforme. Elle a su se faire remarquée à travers sa perspicacité, ses déclarations pertinentes lors de ses prises de parole au cours des assemblées générales de la Plateforme. Vous avez été prudente et vous avez su bien placer vos mots Madame ? « Hé, je suis aussi journaliste, je suis communicatrice de formation. Je sais comment répondre aux questions pièges », me rétorqua-t-elle à la fin d’une Assemblée générale tenue le samedi 9 décembre 2017 à la bourse du travail. Autre acte posé par Mme Diakité Kadidia Fofana est la demande d’audience adressée en novembre 2017 au ministre de la promotion de la femme pour qu’elle s’explique sur l’exhibition du drapeau de l’Azawad aux assises des femmes pour la paix à Bamako : « Nous les femmes du collectif des associations de la plateforme ANTÉ ABANA, avons décidé d’adresser une demande d’audience au ministre de la promotion de la femme suite à la présence des femmes portant le drapeau de l’azawad lors d’une cérémonie officielle au mémorial Modibo Keita. Nous estimons que cet acte est la provocation de trop ANTÈ ABANA ». Au mois de janvier 2018, Mme Diakité Kadidia Fofana, présidente du collectif des Amazones était à la tête d’une manifestation devant  l’Assemblée nationale du Mali pour dénoncer les violences faites aux femmes. Au cours de ce sit-in qui a été réprimé par les forces de l’ordre, elle n’a pas hésité à dire ceci : « Il n’y a aucune différence entre ceux qui battent leurs femmes à mort et un régime qui réprime les droits aux manifestations des femmes ». A travers donc ses actes, elle a inscrit son nom sur la liste des femmes leaders du Mali, d’aucuns diront qu’elle est désormais une dame de fer au Mali.

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Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, 3ème vice-présidente de l’URD

La force tranquille

Ancienne députée à l’Assemblée nationale du Mali, troisième vice-présidente de la deuxième force politique du Mali, l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Mme Coulibaly Kadiatou Samaké est gestionnaire privé. Calme et très sage, Mme Coulibaly Kadiatou Samaké a la tête sur les épaules. Elle a été aussi de tous les combats pour le rayonnement du Mali. Elle a participé à toutes les activités de la Plateforme Antè Abana qui a réussi à faire reculer le président IBK. « L’événement qui m’a marqué est bien sûr la lutte menée par la Plateforme Antè Abana contre le projet de révision constitutionnelle », nous confiait-elle encore hier, mercredi 7 mars 2018, dans l’après midi. Elle n’hésitait pas à dire ses quatre vérités aux membres du directoire de la Plateforme Antè Abana pour la réussite de leur lutte. « Il faut un règlement intérieur et un statut de fonctionnement de la Plateforme. Nous constatons un début de démobilisation. Il ne doit pas y avoir de perte de temps », a martelé Mme Coulibaly Kadiatou Samaké  en Août 2017 à la CSTM (Confédération syndicale des travailleurs du Mali) lors d’une Assemblée générale de la Plateforme Antè Abana. Selon elle, la journée internationale de la Femme célébrée chaque 8 mars donne l’occasion aux femmes d’évaluer leurs parcours, s’il y a eu des avancées ou pas dans les différentes luttes menées par les femmes. A ses dires, le président de la République IBK n’applique pas la loi 2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux  fonctions nominatives  et électives. A l’en croire, le quota des 30% pour les femmes n’est pas appliqué à la lettre. « Les femmes sont toujours fatiguées. Elles ont des difficultés énormes. Il y a trop de violence contre les femmes surtout les jeunes femmes », a fustigé la force tranquille. Notre sexagénaire aime la politique et la lecture. Elle déteste la calomnie et le mensonge. Elle a trois enfants.

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Bintou Maiga dite Bébé

Une militante convaincue