8 mars 2016 Le coup de piston d’IBK au FAFE

Les femmes du Mali, à l’instar de leurs sœurs de la communauté internationale, ont célébré, à l’unisson, le mardi 8 mars, la Journée internationale de la femme. Présidée par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, la célébration de cette 22ème édition au Mali restera longtemps comme un pas de franchi dans l’autonomisation de la femme malienne avec l’alimentation, à hauteur de 1 milliard de FCFA, des caisses du Fonds d’Appui à l’Autonomisation des Femmes et à épanouissement de l’Enfant (FAFE), par le Président de la République.

Ce fonds, faut-il le souligner, cible le financement des actions de développement de l’entrepreneuriat féminin au Mali, le renforcement du leadership féminin et l’insertion des enfants vulnérables. En somme, le programme vise à améliorer la rentabilité des activités économiques des femmes.

Placé sous le thème international, «50-50 d’ici 2030 : franchissons le pas pour l’égalité des sexes», le 8 mars 2016 a été célébré dans notre pays sous le thème «Egalité, Genre et Autonomisation de la Femme.» pour la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah, l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes ont un effet catalyseur propre à entrainer une multiplication des efforts de développement. De tous les investissements, ceux visant à promouvoir l’égalité des entre hommes et femmes ont le rendement le plus élevé.

Occasion de dresser le bilan de la situation des femmes, la célébration de cette édition 2016 du 8 mars a été mise à profit par Mme Sangaré Oumou Bah pour plaider pour davantage de renforcement en ressources humaines et financières de son département afin de pouvoir répondre à l’engouement des femmes à s’engager dans la réalisation du projet Mali.

Pour Maxime Houinato, représentant de l’ONU/femmes, un Mali 50-50 d’ici 2030 est bien possible. Pour cela, a-t-il expliqué : «nous avons déjà franchi les premiers pas, maintenant il nous faudrait seulement accélérer et passer à la vitesse supérieure.» Au cours de cette célébration, les interventions des uns et des autres ont essentiellement porté sur la situation des femmes au Mali en particulier et dans le monde en général.

Sur la question, le Président IBK n’est pas allé avec le dos de cuillère pour dénoncer les violences faites aux femmes. Pour Ibrahim Boubacar Kéïta, ces pratiques d’une autre époque, seront fortement réprimées par le Mali qui va durcir sa législation contre ces violences.

Il faut noter que lors de cette édition 2016, on a enregistré une forte mobilisation de la gente féminine qui a pris d’assaut le Palais de la culture Hamadou Hampathé Bah. Au premier rang, on pouvait apercevoir les amazones de la presse malienne.

Yaya Samaké

Quelques chiffrent sur la situation des femmes au Mali

La situation de la femme malienne présente un tableau peu reluisant. Malgré les avancées constatées depuis quelques années, plus de 56% des femmes sont victimes de violence. 44% des femmes mariées subissent des violences physiques, sexuelles ou émotionnelles. Aussi, une jeune fille sur 2 est mariée à l’âge de 16 ans. Au plan politique, avec près de 51% de la population malienne, les femmes sont faiblement représentées dans nos institutions et services publics 14 députés sur 147, seulement 30% des effectifs de la fonction publique et 1% des maires sont des femmes. La femme malienne, c’est aussi 15,8% du taux de chômage contre 5,4% chez les hommes.
Rassemblées par Y.S