24EME EDITION DE JAZZ A OUAGA Rokia Traoré émerveille le public

A l’occasion de Jazz à Ouaga 2016, l’artiste malienne, Rokia Traoré, était en concert dans la soirée du mercredi 4 mai 2016 à l’Institut français d’Ouagadougou.

Il est 20h 30 minutes à l’Institut français de Ouagadougou. Une centaine de spectateurs, tickets d’entrée en main, attendent toujours au grand dehors, faute de place dans la salle du Grand Méliès, où doit avoir lieu le concert de l’artiste malienne Rokia Traoré. Le spectacle tarde à débuter. A l’intérieur de la salle, pas de place pour mettre le pied, plusieurs personnes étant assises à même le sol. 20 h 45 minutes, l’animateur du jour Daouda Sané annonce « la diva » de la musique malienne. « RO-KIA ! RO-KIA ! RO-KIA ! », scandent les mélomanes pour accueillir sur scène leur vedette.

Et elle paraît. Vêtue d’une robe blanche et arborant sa traditionnelle coupe de cheveux (cheveux coupés à ras). L’ambassadrice de bonne volonté auprès des refugiés est accompagnée d’une choriste et de ses quatre musiciens. N’goni, batterie, guitares basse et acoustique, donnent les premières vibrations aux fans qui, visiblement, n’en demandaient pas plus. La voix suave et forte de Rokia Traoré semble transpercer les spectateurs qui se plongent instantanément dans un silence méditatif. Puis, les chansons s’enchaînent. Chaque titre de l’artiste est salué par des ovations nourries. Les minutes s’égrènent au rythme des mélodies et des pas de danse de Rokia dont elle seule a le secret.

Le clou de la soirée intervient quand la star malienne entonne « Né so » le titre éponyme de son dernier album sorti en 2015. Mais auparavant, elle fait un break pour transmettre un message au public : « Sans vous, nous ne sommes rien. Merci pour votre soutien », déclare-t-elle. A l’adresse de la jeunesse africaine, Rokia Traoré conseille la persévérance. Elle demande aux jeunes africains de ne pas se laisser aller au « piège de l’immigration ». « Ne pensez pas que l’eldorado se trouve en Occident », lance-t-elle à la jeunesse du continent. Pendant deux heures, la foule est tenue en haleine. C’est par un standing-ovation que Rokia Traoré prend congé des spectateurs.

Boudayinga J-M Thienon
Source:L’indicateur du Renouveau.