Que nul n’en doute plus : avec la signature du nouvel arrangement le week-end dernier à Niamey entre la Coordination des mouvements de l’Azawad et le Gatia du général El-Hadji Ag Gamou, évoluant désormais en marge de la République, Kidal sort définitivement de l’accord d’Alger.
Même si les leaders des deux mouvements continuent de clamer leur attachement à ce document, leurs références restent les deux accords communautaires : le Pacte d’Anefis, signé en mars 2015, et surtout le nouvel accord de Niamey, qui met la ville de Kidal sous leur seul contrôle. Ils se sont d’ailleurs partagé le pouvoir dans la Cité de l’Adrar des Ifoghas.
Kidal devient donc une enclave. Elle échappe au contrôle de l’Etat et consacre la victoire des Ifoghas et des Imghads. Ces derniers sont les plus grands gagnants pour avoir réussir à s’imposer aux anciens maîtres des lieux. Pour la CMA et la Plateforme, l’accord d’Alger ne vaudra plus que par les avantages matériels et financiers qu’ils pourront en tirer, en complicité avec le voisin algérien et la communauté internationale. Pauvre de nous…
DAK