Me Gaoussou Haïdara a-t-il eu sa part dans la gestion de l’héritage des enfants de feu Batio Touré par Ibrahima Touré, pour refuser de coopérer avec la justice ? Cette question mérite d’être posée, car l’avocat des enfants de feu Batio Touré, Mahamadou Traoré, a demandé au Cabinet de Me Gaoussou Haïdara de lui fournir les copies des documents qu’Ibrahima Touré a concoctés pour faire fleurir son projet en vue de déshériter les vrais enfants héritiers. En vain.
Ibrahima Touré dit Bourama Bleni, reconnu coupable de disposition de biens d’autrui devant le Tribunal de la commune II du District de Bamako, a alors écopé d’une peine de 36 mois de prison, avec sursis, assortie d’une amende de 5 millions de Fcfa ; et devait restituer en titres individuels le reste de la parcelle qu’il détenait.
Ce qui n’a pas douché son ardeur, puisque les enfants de feu Batio Touré vont se rendre compte de sa mauvaise foi. En effet, Ibrahim Touré avait engagé et obtenu des documents les déshéritant de la terre de leur grand-père Batio Touré, à travers un faux jugement d’hérédité, dont lui-même et son propre fils sont les seuls témoins, établi au Tribunal de la commune III.
Il s’est ensuite fait délivrer une procuration par les soins du Cabinet de Me Gaoussou Haïdara. Le hic dans cette affaire, c’est que le Cabinet de Me Gaoussou Haïdara refuse de donner une copie de la procuration qu’il a délibérément délivrée à Ibrahima Touré.
Par ailleurs, pendant le procès au Tribunal de première instance de la commune II du District de Bamako, il avait été demandé à Ibrahima Touré d’apporter la copie de la procuration qui lui avait permis d’être le représentant légal devant la loi du jugement d’hérédité qu’il a fait sur la parcelle qui l’oppose à la famille de feu Batio Touré, père de Lanseny Touré. Non seulement Ibrahima Touré n’a pas amené la copie de la procuration (à verser au dossier), mais plus grave, le Cabinet de Me Gaoussou Haïdara, qui a délivré ladite procuration, n’a pas daigné répondre à la demande de l’avocat des enfants de feu Lanseny Touré, fils de feu Batio Touré, véritable propriétaire de la terre.
Des huissiers ont également écrit au Cabinet de Me Gaoussou Haïdara pour en obtenir copie aux fins de compléter le dossier. Malheureusement, aucune suite n’a été donnée à cette demande. Or, pour pouvoir trancher, les juges de la Cour d’appel de Bamako demandent la copie de la procuration et la présence des témoins du jugement d’hérédité. Au final, la Cour d’appel a été contrainte de reporter le procès du 4 juillet au 18 juillet 2016, en raison d’une «maladie imaginaire» d’Ibrahima. Ce qui rappelle étrangement le scénario avant le verdict du tribunal de la commune II, du 3 août 2015.
Ce qui est invraisemblable, c’est l’attitude du Cabinet de Me Gaoussou Haïdara qui complique la situation aux juges. Question : a-t-il eu un lot de la part d’Ibrahima Touré dans l’héritage des enfants de feu Batio Touré ?
Gabriel TIENOU