Trois soldats français morts au Nord du Mali : ce que l’on sait

François Hollande et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ont rendu hommage à ces trois hommes, engagés dans l’opération de sécurisation Barkhane.

Trois soldats ont trouvé la mort au Mali en raison de l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule blindé. L’un d’eux est mort sur le coup mardi. Les deux autres ont succombé à leurs blessures dans la soirée, selon un communiqué publié mercredi 13 avril
Que s’est-il passé ?

L’explosion est survenue lors d’une opération de la force française Barkhane à l’approche de la ville de Tessalit, au nord du Mali. Selon le ministère de la Défense, les victimes se trouvaient à bord de l’engin de tête d’un convoi logistique d’une soixantaine de véhicules qui a touché une mine et explosé. Le soldat 1ere classe Mickaël Poo-Sing a été tué mardi « sous le coup de l’explosion ». Le maréchal-des-logis Damien Noblet et le brigadier Michael Chauwin sont décédés dans la soirée à Gao, où ils avaient été évacués pour recevoir des soins dans une antenne médicale militaire française.

Qui sont les victimes ?

Les trois soldats étaient originaires du 511e régiment du train d’Auxonne (Côte-d’Or). Damien Noblet, engagé dans l’armée depuis près de 12 ans, avait déjà participé à plusieurs opérations extérieures, notamment au Kosovo en 2005, en Côte d’Ivoire en 2007, et déjà au Mali en 2013. Michael Chauwin, engagé en février 2014, et Mickaël Poo-Sing, qui avait rejoint l’armée de Terre en février 2015, accomplissaient leur première mission extérieure. Le président François Hollande a exprimé sa « grande tristesse » pour les soldats et adressé « ses condoléances à leurs familles et à leurs proches, et les assure de la pleine solidarité de la Nation en ces douloureuses circonstances ». Le ministre de la Défensesaient une mission essentielle dans la lutte globale que notre pays mène contre le terrorisme au Sahel. »

Où en est l’opération Barkhane ?

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes qui ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée à l’initiative de la France en janvier 2013 et qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, impliquant des troupes de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma, déployée depuis juillet 2013). La force de la Minusma compte près de 11.700 militaires et policiers, selon les effectifs à la mi-décembre 2015. La force française Barkhane mobilise quant à elle 3.500 hommes déployés dans cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).

M.B. avec AFP
Source: Le Républicain-Mali 1404/2016