Me Mountaga Tall, président du CNID Faso Yiriwa Ton « Nul ne saurait prouver que le CNID a été pris une seule fois à défaut sur le terrain de la droiture et de la loyauté »

25 mai 1991-25 mai 2016, le Comité national d’initiative démocratique (CNID) a 25 ans, l’âge d’un homme mûr. L’occasion a été saisie par les responsables du parti de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru, d’analyser son positionnement et d’envisager son avenir. C’était lors d’une cérémonie solennelle organisée, le mercredi 25 mai 2016, au Centre international de conférence de Bamako sous la présidence du président du parti, Me Mountaga Tall qui a peint en blanc le parcours du parti.

« Au-delà des spéculations politiciennes, des accusations gratuites ou de la mauvaise information liée à l’intox, nul ne saurait prouver que le CNID a été pris une seule fois à défaut sur le terrain de la droiture et de la loyauté », a-t-il lancé. Pour Me Tall, cette sainteté du parti se traduit par deux simples principes adoptés par le parti. « Nous nous sommes opposés jusqu’au bout dans l’opposition en dépit des intimidations, des frustrations, des répressions, des privations et nous soutenons jusqu’au bout l’action gouvernementale dans la majorité. C’est clair, c’est simple, c’est net et c’est honnête »,
selon Me Mountaga Tall.

Au-delà des militants venus nombreux au Centre international de Bamako, la cérémonie du 25ème anniversaire du CNID a aussi mobilisé le président de l’Um RDA, Younouss Hamèye Dicko et du président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), Tiéman Hubert Coulibaly. Le ton des activités de ce 25eme anniversaire du Cnid a été donné par une projection de film retraçant le parcours politique de son président, Me Mountaga Tall. L’occasion a été saisie par le président du parti de remercier la détermination des militants du parti sans lesquels le parti aurait disparu aujourd’hui en raison de toutes les difficultés rencontrées. « Avec le respect scrupuleux de nos rendez-vous statutaires, nos communiqués et déclarations sur tous les sujets d’importance nationale nous nous contenterons aujourd’hui de rappels comme pour dire que nous avons un cap et que nos propos déjà tenus n’étaient pas de circonstance mais procédaient de convictions profondes.

Nous n’avons donc pas besoin de les changer au gré des évènements », a indiqué Me Mountaga Tall avant de s’expliquer sur l’appartenance de son parti à la majorité présidentielle. « Aujourd’hui, le CNID fait partie de la majorité présidentielle et soutient le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. En ce qui concerne l’appartenance à la mouvance présidentielle, je vous invite Mesdames et Messieurs à interroger le passé récent notamment le cadre de concertation pour la sortie de crise pendant la transition de 2012-2013 qui regroupait entre autres le CNID et le RPM. Et qui n’avait pas la même approche de la résolution des problèmes que le FDR d’alors », a dit Me Tall.

La fierté Me Tall

Selon Me Monntaga Tall, le Cnid n’est pas un parti issu du banal conclave entre quelques personnes revendiquant une vision commune sur quelques problèmes. « Le Faso Yiriwa Ton est en effet l’héritier du Cnid-association pionnière de la lutte à visage découvert pour l’instauration du pluralisme démocratique au Mali. Le Cnid peut ainsi se féliciter d’avoir été le premier parti au Mali à déposer des propositions de loi dont celle sur la légalisation du mariage religieux en 1994, à poser des questions orales et écrites au gouvernement, à interpeller le gouvernement et même à déposer des motions de censure. Les débats engendrés par ces initiatives ont servi de sève nourricière à notre démocratie », s’est vanté Me Mountaga Tall très nostalgique.

Parlant de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, le président Cnid Faso Yiriwa Ton soutient que personne n’a jamais soutenu que l’accord est idéal ni que sa mise en œuvre serait « une promenade de santé ». « Mais il permet aux Maliens de bonne foi de se retrouver. D’ailleurs ceux qui étaient viscéralement opposés à la signature de l’accord ne sont-ils pas ceux qui en réclament aujourd’hui l’application diligente ? », s’est interrogé Me Tall. Et d’ajouter que ceci serait un progrès « si dans le même temps certains n’en retardaient délibérément cette mise en œuvre avec par exemple cette saisine de la Cour constitutionnelle sur les autorités intérimaires », a dit Me Mountaga Tall.

Youssouf Z

Source: Le Répulicain-Mali 26/05/2016