Garde nationale : un maillon essentiel du dispositif de sécurité de la capitale

Le chef d’état-major, le colonel Ouahoun Koné, est depuis le 19 septembre 2016 le chef de la Garde nationale du Mali. Après sa prise de fonction le 1er septembre, le tout nouveau chef d’état-major de la Garde nationale a rencontré, le jeudi 29 septembre, au ministère de la Sécurité et de la Protection civile, la presse nationale et internationale.
Ce point de presse avait pour centre d’intérêt le nouveau patron de la Garde nationale et la présentation du Groupement de maintien d’ordre (Gmo) de la Garde nationale, ses missions, sa coopération avec les autres Forces de sécurité et ses difficultés de l’heure.
Ingénieur des sciences appliquées (spécialité élevage), le jeune Koné embrasse le métier des armes en 1989. Jeune Garde discipliné et travailleur, il est admis au concours professionnel de l’Emia en 1991. En 1995, le Sous-lieutenant Koné obtient le diplôme de chef de Section, qui sanctionne le cycle de formation de l’Ecole militaire interarmes. La même année, il obtient le Brevet militaire de parachutiste. Après le cycle de l’Emia, le Sous-lieutenant est affecté à la Garde nationale. En 1998, il décroche le diplôme de Cours supérieur de la gendarmerie. En 2005, il obtient le diplôme d’état-major, avant de décrocher en 2016, le Brevet militaire de l’Ecole de guerre en République populaire de Chine.
Le Groupement de maintien d’ordre (Gmo) fut créé au sein de la Garde nationale du Mali, pour faire face aux besoins de sécurité publique, en renfort aux autres forces de sécurité (police et gendarmerie), suivant arrêté interministériel N°08-1854/MDAC-MSIP-SG du 1er juillet 2008. Il participe aux différentes missions de service d’ordre : service de Gardes et des missions d’interventions spéciales dans le cadre de la lutte anti-terroriste.
Les missions assignées au Gmo de la Garde nationale se résument comme suit : participer au maintien et rétablissement de l’ordre public ; participer à l’application des mesures de police administrative ; sécuriser les institutions et les autorités administratives et politiques ; protéger et garder les édifices publics ; participer à la défense opérationnelle du territoire. Dans le cadre de l’exécution de ses missions, en 2016, le Gmo, à travers ses activités, a fait 491 patrouilles au cours desquelles il a arrêté 442 personnes, 274 engins à deux roues, 81 engins à 4 roues, une arme et 5 cartouches saisies.
De même, dans le cadre du service d’ordre, le Gmo a sécurisé 62 marches, concerts, meetings, matchs de football, basket-ball, handball, festivals… Les décisions de justice ne sont pas restées en marge de ces interventions. «Ainsi, nous avons 60 décisions de justice exécutées et une centaine en attente d’exécution», a déclaré le colonel Ouahoun Koné…
En terme de coopération avec les autres forces de sécurité de l’intérieur, le Groupement de maintien d’ordre entretient de très bonnes relations avec l’ensemble des autres forces. Grâce à cette entente fraternelle, les Forces de sécurité ont su relever plusieurs défis, entre autres, la gestion de la prise d’otage de l’Hôtel Radisson Blu le 20 novembre 2015 ; l’attaque terroriste contre l’Hôtel Nord-Sud le 21 mars 2016 ; la couverture sécuritaire de plusieurs services d’ordre ; les patrouilles mixtes de grande envergure…
À croire le colonel Ouahoun Koné, comme tout secteur, dans le cadre de son bon fonctionnement, le Gmo rencontre des difficultés. Il s’agit, entre autres, de l’insuffisance du personnel et d’infrastructures vétustes ou inexistantes ; des problèmes logistiques (équipement, moyens roulants, hydrocarbures); le besoin en formation…
Gabriel TIENOU