Edito : Coup de force contre l’opposition nigérienne

Elu par les Nigériens pour aller au deuxième tour, alors qu’il était en prison, l’ancien Premier ministre Hama Amadou n’a bénéficié d’aucune grâce de la part du président Mahamadou Yssoufou, candidat à sa propre succession, et contre lequel l’opposant prisonnier devrait croiser le fer au deuxième tour.

Le mot d’ordre de boycott de l’opposition, était une réponse au fait que son candidat n’a pas bénéficié de liberté pour battre campagne non seulement au premier tour, mais aussi entre les deux tours, quand il est arrivé comme le challenger du président sortant, Mahamadou Issoufou.

Si les électeurs l’ont choisi malgré les présumées charges retenues contre lui, c’est le choix d’une partie du peuple dont le pouvoir ne devrait pas faire abstraction. En le faisant, l’élection de Mahamadou Issoufou prend un arrière gout d’inachevé et frise le coup de force contre l’opposition nigérienne, car ce 20 mars, une partie du peuple nigérien a été privée de l’expression démocratique. C’est une confiscation du droit civique des citoyens par le président sortant pour se maintenir au pouvoir.

B. Daou