DEPENSES LIEES A L’ACCORD DE PAIX : La Minusma fait du change à l’Etat malien

Patrouille conjointe de la police MINUSMA avec la police malienne dans la ville de Gao. Echange avec la population pour rassurer la sécurité. Plusieurs patrouilles sont organisées de jour comme de nuit pour sécuriser la ville. Ville de Gao, 17 mars 2015.Joint patrol of MINUSMA Police with the Malian police in the city of Gao. Exchange with the population to reassure security. Several patrols are organized day and night to secure the city. City of Gao, March 17, 2015.

La décision unilatérale de la Minusma d’arrêter le financement des activités du Comité technique de sécurité (CTS), un démembrement du comité de suivi de l’accord (CSA), est la preuve que l’Etat malien et la mission onusienne ne sont plus sur la même longueur d’onde.

Selon nos confères « Nord-Sud Journal », la Minusma veut se délester de certaines charges liées au fonctionnement des organes du CSA. A en croire le journal, à partir de ce mois de février, la Minusma va arrêter de financer le Comité technique de sécurité (CTS) issu de l’accord pour la paix et laissera la charge à l’Etat malien.
Si l’on s’en tient aux informations du journal citant une source militaire de la Minusma, « la facture devient lourde pour nous et nous ne pouvons plus supporter cela ».

Par exemple, rien que pour le déplacement d’un hélicoptère de Gao à Kidal pour acheminer les membres de CTS à la Cité des Askia, la mission onusienne au Mali dépense environ 5,7 millions de F CFA.

D’autres dépenses dont l’hébergement, la restauration, les perdiems coûtent 250 dollars, environs 140 000 F CFA par jour et par personne. Avec la nouvelle donne, cette somme colossale sera désormais à la charge de l’Etat malien. Même si « Nord-Sud Journal » ne donne pas les raisons de cette décision subite de la Minusma, il est des signes qui ne trompent dans la collaboration entre la mission onusienne et notre pays.

La Minusma, visiblement n’a pas aimé l’acquisition par notre pays d’un avion de transport qui a permis d’acheminer très rapidement les blessés de l’attaque de Gao et qui a réduit la marge de manœuvre des Nations unies au Mali.
Alpha Mahamane Cissé