Can 2012 Demi-finales de la Can 2012 / Des surprises sont possibles

 

Des illustrations. Le Botswana a créé la sensation en se classant premier de sa poule pour se qualifier à sa première phase finale de la Can. La même surprise a été faite par le Niger pour décrocher le billet de sa première Can. Le Sénégal, considéré comme archi-favori pour remporter le trophée de cette 28è édition, est rentré bredouille à la maison avec trois défaites en autant de sorties. Le Maroc qui était cité parmi le quarté des formations favorites a été aussi éliminé dès le premier tour. Le Gabon et la Guinée Équatoriale (coorganisateurs de la Can) qui n’étaient bas attendus dans les quarts de finale ont crée la surprise. Les Panthères ont remporté toutes leurs confrontations de matches de poule. Les Equato-Guinéens enregistrèrent deux victoires et une défaite. Comme surprise aussi, il n’y a pas eu de match nul d’abord de 0-0. C’est dire que les attaquants se sont montrés efficaces devant les buts.

Quelles équipes auront leurs tickets pour la finale ? Donner une réponse toute suite à cette interrogation serait hâtive. Mais, il est bon de confirmer qu’Ivoiriens et Ghanéens sont largement favoris. D’abord, dans l’histoire du football, les oppositions entre Maliens et Ivoiriens ont toujours tourné en faveur des Éléphants.

Dans cette Can aussi, vu la prestation des deux formations, la Côte d’Ivoire est favorite pour gagner. Didier Drogba et ses coéquipiers sont à 12 buts inscrits et zéro encaissé en quatre sorties.

Les nôtres sont à 4 buts marqués et quatre encaissés, soit trois victoires et une défaite. Vu la composition de deux formations également, la Côte d’Ivoire est la mieux expérimentée et tient plus physiquement. Un autre facteur qui peut jouer en faveur des Ivoiriens, c’est le nombre de jours de repos obtenus. Les Éléphants ont eu trois jours et les Aigles deux avec une prolongation. Ils vont donc essayer de confirmer leur supériorité. Mais, ils doivent comprendre que l’équipe malienne dont le jeu ne convainc pas n’est pas arrivé à ce niveau par hasard. Elle est capable de rééditer le même exploit. Formation jeune avec moins d’expérience, elle est ambitieuse tout de même. Ambitieuse de se hisser sur la toile continentale, ambitieuse de briser le mythe que la Côte d’Ivoire a toujours pris le dessus sur le Mali, ambitieuse de faire trembler les filets de Copa Barry (gardien de but Ivoirien) qu’aucune formation n’est parvenue à faire. Les Aigles sont donc face à l’histoire.

La mission est certes difficile, mais pas impossible. Comme le dit l’adage, «à cœur vaillant, rien d’impossible». Ils ont donc l’opportunité de donner au Mali sa deuxième finale d’une Can après celle de 1972. Ils doivent croire en leur chance, en leur qualité technique, individuelle et collective, en leur solidarité de groupe. Ils doivent aussi accepter de prendre des risques, de s’assumer, de se sacrifier pour rester dans la course et briser ce mythe. Mais cela ne saurait se faire sans l’apport de Giresse qui est attendu avec une sélection et une bonne lecture de jeu pour poser des difficultés à Drogba et à ses camardes.

Dans le duel entre Ghanéens et Zambiens, l’on verra sans doute deux équipes très tactiques. Le Ghana a l’avantage des pronostics. Mais, il aura intérêt à ne pas minimiser Hervé Renard et ses poulains qui peuvent les surprendre pour lestechniques et empêcher d’atteindre leur but. Des surprises sont donc possibles.

Hadama B. Fofana, Depuis Libreville

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Qualification des Aigles en demi-finale de la Can : Un malien résident en Guinée Equatoriale remet 1000.000 fcfa aux Aigles

Les Aigles du Mali se sont qualifiés avec brio en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2012. Ils disputeront cette rencontre face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire ce mercredi. Pour les récompenser pour leur résultat, un malien résident en Guinée Equatoriale a décidé de remettre une somme d’un million de Fcfa à Cédric Kanté et à ses coéquipiers. Il s’agit de Mohamed Morba, non moins consul du Mali à Bata. A son absence, la remise a été faite par l’Ambassadeur du Mali en Guinée Equatoriale, son excellence Ismaïl Cissé au Ministre de la Jeunesse et des sports, Djiguiba Kéita. C’était le 7 février 2012, dans la salle des officiels de l’Aéroport international du Gabon. Au nom du donateur, l’Ambassadeur a rappelé le raisons de ce geste. « C’est en guise d’encouragement des Aigles pour leur envol. Ils les encouragé de voler plus haut encore pour remporter la coupe ». Le premier responsable du département de la jeunesse et des sports a remercié le donateur. «Au nom de la nation malienne, nous remercions monsieur Morba pour cet acte à l’endroit des Aigles. Ce n’est pas la première fois car il a eu à poser d’autres actes de ce genre à l’endroit de nos équipes. Nous le remercions sincèrement.»

Hadama B. Fofana, depuis Libreville

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Côte d’Ivoire Mali : «Nous devons rééditer l’exploit contre le Gabon si nous voulons aller en finale», a déclaré Alain Giresse

La Côte d’Ivoire sera face au Mali pour le compte de la première demi-finale de la Can 2012. Ce sera au Stade de Libreville. A la veille de cette rencontre capitale pour le Mali, le sélectionneur national des Aigles du Mali, le Français Alain Giresse, a animé une conférence de presse hier dans la salle de média du Stade de l’Amitié de Libreville. Le sélectionneur reconnait qu’il n’y pas de comparaison entre les effectifs. Selon lui, l’effectif de la Côte d’Ivoire est meilleur à celle du Mali. «Les joueurs l’ont démontré depuis le démarrage de la Can ». Mais, a t il ajouté, cela ne l’inquiète. «Nous n’allons pas penser à leur supériorité sur nous. Sur le terrain, nous penserons que nous sommes égaux. Nous jouerons notre football comme on rle faisait. Nous travaillons dans ce sens. Et j’espère que nous allons relever le défi qui nous attend, à savoir avoir le ticket de la finale. Pour ce faire, il nous faut réédite l’exploit du match contre le Gabon». Selon Giresse, « compte tenu de son effectif et de son rang sur l’échiquier continental, la Côte d’Ivoire, a plus de pression pour gagner ce match que nous. Ce qui nous met moins de pression ».

Hadama B. Fofana, envoyé spécial à Libreville

Le Républicain Mali 08/02/2012