Albakaye Kounta n’est plus

L’écrivain, poète et peintre, l’emblématique Albakaye Kounta n’est plus. Il vient de tirer sa révérence cet après-midi () à Paris où il était en traitement. Madame le ministre de la Culture a la profonde douleur d’annoncer à la grande famille de la Culture la triste nouvelle, du décès de l’écrivain, poète et peintre, l’emblématique Albakaye Kounta. L’infatigable auteur malien a tiré sa révérence à Paris où il était en traitement depuis trois mois. Né en 1935 à Tombouctou, Albakaye Ousmane Kounta est l’auteur d’une œuvre poétique, romanesque et photographique d’envergure qui, pour chacune de ses parutions, était une occasion rare d’entendre l’authenticité et la simplicité d’une parole venue du cœur du Mali. Connu pour ses contes du Macina et de Tombouctou, Albakaye Kounta aura inspiré plusieurs générations au Mali et en Afrique. Le ministre de la Culture présente ses condoléances à la famille de l’illustre disparu. Que la terre lui soit légère !
Une violation de la constitution

Article 118 de la constitution malienne dispose que : «L’initiative de la révision constitutionnelle appartient au Président de la République et aux députés. Le projet ou la proposition de révision doit être voté par l’Assemblée Nationale à la majorité des 2/3 de ses membres. La révision n’est définitive qu’après avoir été approuvée par référendum. Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. La forme républicaine et la laïcité de l’Etat ainsi que le multipartisme ne peuvent faire l’objet de révision». Dans un pays où le 1/3 n’est pas sous le contrôle souverain du pays ; Dans un pays en situation d’instabilité ou chaque semaine il y a pertes en vies humaines ; dans un pays où le président de la République ne peut pas mettre pied dans certaines régions, en raison de l’absence de l’autorité d’Etat. Qui peut dire que l’Etat détient son intégrité totale sur le territoire ? Nous sommes en déphasage total avec notre identité politique et institutionnelle. Face à une situation d’injustice, la révolution est devoir citoyen. NON à la révision constitutionnelle. NON au mea culpa des professionnels du droit. NON à la passivité de la société civile et des partis politiques. En principe, révision ne peut intervenir que dans les formes qui sont nécessaires pour son établissement.

L’avis d’Alioune Ifra N’Diaye
«Je suis de ceux qui pensent que seules les règles dans une organisation ou une société doivent être la référence. Quel que soit le niveau des problèmes !!!! C’est par cette attitude que nous construisons la confiance dans la pérennité. Mais si à chaque problème, nous choisissons la facilité en sortant des règles, nous ne pouvons que créer la défiance vis-à-vis des organisations ou institutions qui nous régissent. Qu’on l’accepte ou pas, le Mali subit gravement les conséquences de l’aventure malheureuse de mars 2012 de Sanogo et compagnie qui ont voulu nous sortir par les armes du cadre de notre constitution. Que l’on soit pro ou anti Diarra de la Femafoot, personne ne doit accepter de régler les problèmes du foot malien en dehors des règles qui le régissent. Si vous n’êtes pas en accord avec la politique de Diarra, attendez de lui retirer votre suffrage aux élections prochaines. N’acceptez pas que ça passe par un arrêté ministériel. Pardon à ceux que j’ai incommodés. Je ne suis qu’un observateur du foot.»

Des faits marquants
2017, on dirait l’année où on sort tous les problèmes du pays : le corps social est en mouvement, la grève illimitée des magistrats fait suite à celle entamée le 9 mars par les syndicats de la santé ; les partis politiques de l’opposition parlementaire et extra-parlementaire, les terroristes nationaux et transnationaux, les mouvements armés signataires et non signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation, les dissidences au sein des mouvements armés signataires ; des régions qui revendiquent leur opérationnalisation ; la dissolution de la fédération de football par le ministre des Sports ; une révision constitutionnelle avec la charte du mandé dans le préambule pendant que l’Azawad est contesté ; conférence d’entente nationale devant sonder les causes profondes de la crise en s’occupant principalement de l’Azawad ; l’opérationnalisation de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite en fin de mandat politique (espérant que l’Office s’intéressera aux vrais cas d’enrichissement). La semaine passée a enregistré deux décès et non des moindres, celui du général Kafougouna Koné, l’un des rares braves soldats du pays, et le grand Monsieur de Tombouctou Albakaye Kounta, l’homme qui a touché à tout, écrivain, poète, promoteur d’agence immobilier, etc.

Deby reçoit le Mnla
Une délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), conduite par Bilal Ag Acherif, Secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla), a été reçue vendredi 10 mars 2017 par Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad. L’objet de la visite est de renouveler le contact avec les plus hautes autorités tchadiennes pour le rôle prépondérant que joue ce pays au Sahel et en Afrique, mais aussi et surtout faire l’état de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Idriss Deby Itno, président de la République tchadienne, exhorte les parties à accélérer les mesures de confiance pour permettre des avancées significatives notamment dans les domaines politique, sécuritaire et de développement. À cet effet, il insiste sur le dialogue et la concertation comme les meilleurs et seuls moyens pour parvenir à une paix durable. Le Secrétaire général du Mnla a salué l’esprit d’ouverture et de bonne compréhension de son hôte des défis auxquels fait face l’Azawad en particulier, le Mali et le Sahel en général. Il l’a aussi rassuré de l’engagement de la Cma à participer pleinement à la mise en œuvre effective de l’Accord en développant les mesures de confiance par la voie du dialogue. Il a également sollicité l’accompagnement permanent du président de la République du Tchad pour aboutir à une paix définitive au Mali.
Les FARE au congrès MPP
Le 1er vice-président et le secrétaire politique des Fare An Ka Wuli, Souleymane Koné, et Sinalou Diawara, représentent actuellement leur parti au 2ème Congrès ordinaire du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), formation politique au pouvoir au Burkina Faso. Ce congrès intervient dans un contexte difficile pour les peuples de la sous-région, confrontés à différentes formes d’insécurité. Nul doute qu’au regard de la place du Burkina Faso dans la géostratégie régionale, la portée des assises du MPP échappe à des considérations purement nationales. Aussi, ce congrès est-il pour les Fare, parti ami, ainsi que les peuples de la sous-région, un espoir d’apprendre des succès de la gouvernance au Burkina Faso, de comprendre les préoccupations du MPP et surtout d’envisager les perspectives communes des deux partis face aux menaces multiformes.
Révision imposée

Le président de la République décide qu’il y ait une nouvelle constitution au Mali. L’Assemblée nationale a été convoquée en session extraordinaire le samedi 11 mars 2017. Le comble, c’est qu’à ce jour, tout a été mené dans l’opacité totale. Alors que dans toute démocratie digne de ce nom, toutes les étapes sont largement diffusées pour préparer les esprits et les amener à adhérer. On aurait dû faire appel à des constitutionnalistes chevronnés, surtout par rapport à la gravité de la situation actuelle, pour éviter le moindre écueil. Seulement au Mali, il y a toujours des apprentis sorciers sinon d’alchimistes prêts à toutes les basses besognes pour de misérables gains. Que Dieu nous vienne en aide pour nous éviter le pire !
Des voies coupées
48 heures avant l’arrivée d’IBK pour l’inauguration du nouveau bâtiment de la Cour suprême, toutes les voies d’accès au nouveau bâtiment à cette institution avaient été coupées. Les populations des ATTbougou étaient obligées de faire les détours avant d’arriver à la route principale. Des agents de sécurité étaient dans le bâtiment pour surveiller. C’est ainsi que le vendredi 10 mars, au petit matin, des enfants et leurs enseignants, à proximité des lieux, ont été empêchés par les forces de l’ordre d’aller à l’école. Parce que le président de la République devrait y être. La directrice de l’école Momo Cissé a eu des prises de bec avec les agents de sécurité, qui ont formellement interdit l’accès à la petite école. Finalement, la directrice a forcé le passage avec certains enfants, d’autant que la rue coupée n’avait rien à voir avec le dispositif sécuritaire. Pour certains, ce n’est autre qu’un excès de zèle de la part des forces de sécurité qui ont coupé plusieurs voies sans raison valable.
Visite limitée
Le nouveau bâtiment de la Cour suprême (d’un coût de plus de 10 milliards) a été inauguré le vendredi 10 mars 2017 par le président IBK, en présence de plusieurs présidents d’institutions et des membres du gouvernement. Le bâtiment est situé à Banankabougou qui accueille ainsi la première institution en commune VI du district de Bamako. Le nouveau bâtiment est composé de 4 étages, avec des salles d’audience, des bureaux pour le président et ses conseillers. Le chef de l’Etat n’a pas visité tout le bâtiment ; il s’est limité à quelques parties comme la salle d’audience, le bureau du président et quelques endroits dans la cour. La cérémonie n’a pas trop duré parce que le président IBK n’a pas pris trop de temps sur place. En raison du fait qu’on était vendredi, jour de prière. D’autres parlaient de la tenue du conseil des ministres extraordinaire qui a eu lieu le même vendredi. Un autre groupe de personnes pense que le président IBK ne peut plus tenir physiquement et doit suivre les conseils de son médecin. C’est pour cela qu’il n’aime plus les longues cérémonies avec des discours interminables.
Le maire n’a pas tout dit
Le jeune maire de la commune VI Alou Coulibaly a profité de la cérémonie d’inauguration du nouveau bâtiment de la Cour suprême du Mali, pour remercier les autorités maliennes, singulièrement le président de la République, pour le choix porté sur sa commune pour abriter une institution de la République, pour ne pas dire la première institution dans sa commune. Il a aussi parlé de certaines difficultés de la commune VI : le manque d’eau potable, l’électricité, l’accès aux soins de santé, le chômage. Mais il a oublié de parler de la question foncière qui tracasse les habitants de sa commune. Alou Coulibaly n’a pas fait cas, non plus, de l’état des routes, surtout la route qui va de la Tour de l’Afrique au Stade du 26 Mars, un tronçon impraticable. Tout comme d’autres routes dont certaines ont été interdites de circulation avec l’arrivée d’IBK pour l’inauguration du bâtiment de la Cour suprême.
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