Agriculture Institutionnaliser l’agriculture biologique pour la bonne santé des populations

Le projet initié pour développer l’agriculture bio depuis 2014 a des difficultés dans sa mise en œuvre. Pourtant, les experts agricoles ont démontré que l’engrais chimique porte plus de danger que l’engrais organique.

Selon les constats des experts agricoles, beaucoup de nos maladies proviennent de l’utilisation abusive des engrais chimiques sur les produits agricoles. L’Association des organisations paysannes n’entend plus croiser les bras. Elle demande au gouvernement d’institutionnaliser l’agriculture bio et Ecologique pour préserver nos terres et la santé de nos populations

De nombreuses maladies nous assaillent aujourd’hui. L’hypertension artérielle, le diabète et beaucoup d’autres sont dues à notre alimentation selon le constat de nombreux experts. Les produits agricoles qui sont surtout à la base de nos alimentations sont développés à partir des engrais chimiques, des pesticides dont l’utilisation abusive devient nocive à la santé humaine. C’est fort de ce constat que l’Association des Organisations paysannes de plus en plus élève la voix pour demander aux autorités d’appuyer l’agriculture écologique et biologique.

Son président, Sékou Tangara et son chargé de programme de l’AOPP, Issa Coulibaly, dans un entretien avec la presse, ont rappelé que nos pratiques anciennes contiennent de l’agriculture biologique. Selon le coordinateur du projet, des démarches sont aujourd’hui en cours pour intensifier les connaissances de nos producteurs en matière d’agriculture bio. Des experts agricoles ont indiqué que la fertilisation des sols et l’utilisation d’une façon durable des engrais sont les fondements de l’agriculture.

Pour cela, ils ont montré que les engrais organiques sont les plus fertilisants et que les deux peuvent cohabiter, à savoir l’engrais chimique avec moins d’utilisation et l’engrais organique. Le président de l’AOPP, Sékou Tangara a demandé à l’Etat malien d’instituer des primes pour la subvention concernant l’agriculture biologique. Par ailleurs, il a indiqué que le consommateur malien doit exiger aujourd’hui du producteur de changer.

Selon lui, le manque de volonté politique, l’absence ou la faiblesse à l’accès aux intrants, la faiblesse d’accompagnement sont autres causes qui font que l’agriculture bio a du mal à prendre son envol au Mali. Aujourd’hui, des parcelles agro écologiques, des plantes médicinales, des parcelles innovations vertes ont été initiées à l’IER de Katibougou et des parcelles écologiques laboratoires biologique des arthropodes pour la recherche. Il reste à l’état malien d’institutionnaliser l’agriculture bio pour une meilleure alimentation des populations à partir de nos produits.
Fakara Faïnké